Port-au-Prince, mercredi 29 mars 2022- Plusieurs milliers d’haïtiens ont manifesté mercredi à Port-au-Prince contre l’insécurité généralisée, la gangstérisation du pays, le kidnapping et contre le pouvoir en place.

C’est la première grande manifestation organisée dans le pays depuis un an et depuis que l’ancien président Jovenel Moïse a été assassiné, il y a bientôt neuf mois.

Les protestataires ont dénoncé l’accroissement de la violence criminelle et l’insécurité entretenue dans le pays par des gangs armés qui assiègent la capitale depuis plusieurs mois sans la moindre action énergique du pouvoir en place pour contrer leurs actions.

Selon les manifestants, les autorités en place entretiendraient des relations étroites avec les réseaux criminels qui endeuillent la population, kidnappent comme bon leur semble, volent et violent en toute impunité.

Furieux contre l’inaction du gouvernement de fait, ils ont exigé le départ immédiat d’Ariel henry dont la gestion est jugée nulle. Les protestataires ont dénoncé l’incompétence et l’absence de l’équipe au pouvoir qui, depuis neuf mois, n’a posé aucun acte pour soulager les souffrances de la population.

Les manifestants ont également dénoncé l’ingérence de la communauté internationale qui, a travers le Core Group, impose des au pays des dirigeants incapables et corrompus contre la volonté populaire et le vœux de la constitution haïtienne.

« Si les bandits ne bénéficient pas la protection de hautes autorités, ils ne seraient pas aussi a l’aise pour commettre leurs forfaits sans s’inquiéter », a lancé un manifestant particulièrement en colère contre Dr. Ariel Henry qui, a-t-il dit, n’a rien fait pour mettre fin aux activités des gangsters.’’

De nombreuses personnalités politiques et de la société civiles ont pris part à cette manifestation appelée par plusieurs organisations de la société civile dont le collectif 4 Décembre.