PORT-AU-PRINCE, mardi 3 octobre 2023– Le premier ministre de fait haïtien, Dr. Ariel Henry jubile après le vote de la résolution du conseil de sécurité de l’ONU autorisant le déploiement d’une force multinationale en Haïti.
« Merci au pays frère, le Kenya, qui a accepté de prendre la commande de cette Mission. Merci déjà à tous les pays qui acceptent d’intégrer cette Force. « Nou pat ka tann anko » (Nous ne pouvons plus attendre), a déclaré Henry qui a attendu cette décision depuis un an.
Pour sa part, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken a déclaré : « Nous applaudissons le conseil de sécurité de l’ONU autorisant l’envoi d’une mission multinationale de soutien à la sécurité en Haïti – une étape pivot pour fournir le soutien international qu’Haïti a demandé à restaurer la sécurité. Nous remercions le Kenya et l’Équateur pour leur solide partenariat dans cet effort. »
Le sous-secrétaire d’Etat américain, Brian Nichols a, quant à lui, déclaré : “Suite au vote du Conseil de sécurité de l’UN aujourd’hui, nous restons fermement engagés à soutenir le succès de la mission multinationale d’appui à la sécurité en Haïti. Nous remercions le Kenya, l’Équateur et d’autres partenaires d’avoir répondu à la demande d’Haïti et nous renouvelons nos appels en faveur d’un consensus politique plus large.”
Cependant, le déploiement de cette force multinationale ne fait pas consensus en Haïti et les communautés haïtiennes de l’Etranger et au niveau des organisations des droits humains nationales et internationales.
Mardi, Amnesty International Kenya a exhorté les États membres de l’ONU, les organisations de défense des droits de l’homme et les citoyens à examiner minutieusement les implications humanitaires et des droits de l’homme de la mission avant son déploiement.
Elle a appelé également à des consultations ‘‘significatives’’ avec la société civile haïtienne et les médias avant le déploiement d’une aide à la stabilisation.
« Nous soulignons l’importance de soutenir les solutions menées par les Haïtiens pour une stabilité à long terme et de s’attaquer activement aux causes profondes de la violence dans le pays », a déclaré Irungu Houghton, directeur exécutif d’Amnesty International Kenya dans un communiqué.
‘‘Les droits de l’homme, la responsabilité, la sécurité et la dignité du peuple haïtien doivent rester au premier plan de cette mission de police’’, a-t-il ajouté.