Les gangs haïtiens sont un danger pour la République dominicaine et toute la région, selon le ministre dominicain des Affaires étrangères

Jimmy 'Barbecue'' Cherizier, Chef du G-9 an Fanmi e Alye et Wilson Joseph alias lanmo 100 jou des 400 Mawozo...'

Haïti connaît une augmentation de la violence entre gangs armés, une situation qui s’est intensifiée depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse il y a un an.

SAINT-DOMINGUE, mercredi 20 juillet 2022-Le ministère dominicain des Affaires étrangères, Roberto Álvarez, a souligné que le contrôle assumé par les gangs en Haïti représente un danger, non seulement pour le pays voisin, mais pour la République dominicaine et toute la région.

« Le gouvernement dominicain dit depuis longtemps que les gangs en Haïti ont pris le contrôle de la ville de Port-au-Prince, avant tout, et d’une grande partie du territoire, et ont évidemment empêché la vie quotidienne d’être menée, le commerce et donc c’est un grand danger pour Haïti, principalement, mais aussi pour notre pays et la région », a déclaré Álvarez lorsqu’il s’est adressé à la presse lors de la XIe réunion ibéro-américaine des ministres de l’Environnement.

Interrogé sur les mesures prises par le corps diplomatique de la République dominicaine en Haïti, le ministre des Affaires étrangères a déclaré que l’ambassade continue de fonctionner normalement, ainsi que les consulats et que le personnel est au siège, « prenant naturellement les mesures de sécurité nécessaires dans ce type de situation ».

En ce qui concerne l’importance de l’environnement dans la zone frontalière, Álvarez a souligné que cette question « est importante dans toute l’île, pas seulement à la frontière. À la frontière, c’est important pour les bassins versants et il y a des projets binationaux entre la République dominicaine et Haïti pour reboiser, pour arrêter la dépravation des bassins.

Jusqu’à 200 gangs totalisant plus de 3 000 « soldats » ont émergé en Haïti, et environ la moitié de ces groupes sont situés dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, selon les données du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA).

Une quarantaine de gangs sont de haut calibre, les autres sont principalement de petites bases réparties dans toute la capitale et le reste du pays, où ce type de structures armées non formelles opère depuis plus de 20 ans et a renforcé leur pouvoir.

OCHA estime qu’environ 1,5 million de personnes, soit près de 50% de la population de la capitale, sont directement touchées par la violence, avec des restrictions à la liberté de mouvement et à l’accès aux services de base.

Haïti connaît une augmentation de la violence entre ces bandes armées, une situation qui s’est intensifiée depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse il y a un an.

 

Source : NS