PORT-AU-PRINCE, mardi 13 septembre 2022– L’organisation Konbit des organisations politiques, syndicales et populaire a appelé mardi à un front commun des forces progressistes d’Haïti pour le départ et le remplacement Ariel Henry et son gouvernement.
‘‘Cette préparation pour pourvoir au remplacement du chef du gouvernement de fait est d’autant plus important qu’elle évitera au pays de sombrer dans plus d’anarchie et à la communauté internationale d’imposer au pays un nouveau gouvernement marionnette contre les intérêts des haïtiens et de la volonté populaire exprimé ces dernières semaines dans les manifestations anti-gouvernementales’’, a déclaré Josué Mérilien, dirigeant de Konbit.
Selon Mérilien, la chute d’Ariel Henry ne serait pas loin, compte tenu, a-t-il dit, de son cynisme et son arrogance, qui après avoir renforcé la gangstérisation du pays au cours des quatorze deniers mois, annonce l’augmentation des prix des produits pétroliers.
Il a estimé que cette annonce est une provocation de plus qui vient mettre de l’huile sur le feu de la mobilisation populaire qui ne tardera pas à se transformer en véritable révolte populaire pour précipiter le renversement du régime PHTK et alliés, responsables selon lui, de la démolition des institutions du pays, l’insécurité généralisée, le kidnapping, l’impunité, la corruption et la misère.
Mérilien a affirmé que les démocrates et les progressistes n’ont pas droit à l’erreur, arguant que, ‘‘cette fois, tout doit se préparer dans les moindres détails dans un esprit consensuel qui permettra d’entamer sous peu, une vraie transition de rupture, qui créera les conditions fondamentales pour la réalisation d’élections inclusives dont les résultats ne seront pas contestés, les procès des massacres, des crimes financiers, la tenue de la conférence nationale souveraine entre autres.’’
Il a invité tous les secteurs à participer massivement à la mobilisation dans toutes les villes du pays afin, a-t-il indique, ‘‘de renverser le régime PHTK/Core Group qui a pris en otage le peuple haïtiens, l’appareil politique et électoral, l’économie nationale pour se perpétuer au pouvoir en vue de mieux piller les ressources du pays.’’
Depuis plus de trois semaines, les haïtiens manifestent leur colère contre le gouvernement en place, l’insécurité, la cherté de la vie, la rareté provoquée de carburant sur le marché, dans plus d’une dizaine de ville du pays.
Dans certaines villes, les activités sont paralysées complètement ou fonctionnent au ralenti.