Washington, mardi 17 août 2021- L’administration Biden ne demande plus la tenue d’élections en Haïti cette année, car elle évalue les répercussions politiques du récent tremblement de terre, qui a dévasté une partie du pays quelques semaines seulement après l’assassinat du président Jovenel Moïse.
Le conseil électoral provisoire (CEP) contesté a transmis la semaine dernière un calendrier électoral modifié au premier ministre de fait, Ariel Henry et lui a demandé de convoquer le peuple en ses comices pour des élections et d’un référendum sur une nouvelle constitution voulue par le président défunt, fixés au 7 novembre 2021.
Le séisme de magnitude 7,2 qui a rasé des bâtiments dans le sud-ouest d’Haïti samedi n’a fait qu’accentuer l’inquiétude des États-Unis, selon un article du Miami Herald. L’inquiétude suscitée par la situation en matière de sécurité alors que la police haïtienne est dépassée par les activités des gangs et l’enquête sur le meurtre du président Jovenel Moïse le 7 juillet.
“Il est trop tôt pour dire quel est l’impact du séisme sur le processus politique”, a déclaré Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale à la Maison Blanche, lors d’un point de presse. “Nous sommes en train d’évaluer cela,” a-t-il précisé.
Un haut responsable de l’administration Biden a déclaré mardi que la Maison Blanche soutenait Haïti en organisant de nouvelles élections lorsque cela était possible, citant le tremblement de terre, l’assassinat et la pandémie de coronavirus en cours.
“Nous soutenons fermement la tenue d’élections dès qu’elles sont viables”, a déclaré le responsable. “Même avant le séisme, ils sont au milieu d’une pandémie, et la situation en matière de sécurité était préoccupante,” a-t-il soutenu.
C’est la première fois que les Etats-Unis renoncent à exiger l’organisation d’élections dans le pays, en dépit du climat de violence, d’insécurité criminelle, du kidnapping et le refus de nombreux partis politiques de l’opposition et d’organisations de la société civile de participer à ces joutes, les Etats-Unis ont toujours exigé, tant sous l’administration Trump que sous Biden, la tenue d’élections en Haïti.
Ils n’ont jamais tenu compte que le mandat de l’ancien président Jovenel Moïse assassinée le 7 juillet dernier, était arrivé à terme, conformément aux dispositions de l’article 134-2 de la constitution haïtienne.
Les Etats-Unis ont fait leur propre lecture et leur propre interprétation de la constitution et ont laissé entendre que le mandat de Jovenel Moïse prendrait fin le 7 février 2022.