Santo Domingo, RD, mardi 24 juin 2024 – Le gouvernement des États-Unis a recommandé aux autorités de la République dominicaine de délivrer des documents d’identité aux “Dominicains d’origine haïtienne” remplissant les conditions de la loi de naturalisation de 2014, afin de les protéger contre la traite des personnes. Cette recommandation fait partie du rapport annuel sur la traite des personnes publié par le Département d’État américain.
Dans ce document, le secrétaire d’État Antony Blinken a exhorté à “appliquer pleinement la Loi 169-14”, qui établit un régime spécial pour les personnes nées sur le territoire national et inscrites irrégulièrement dans le registre civil dominicain, ainsi que sur la naturalisation, “afin de réduire la vulnérabilité à la traite”.
Cette loi bénéficie aux enfants de parents étrangers non résidents nés sur le territoire national entre le 16 juin 1929 et le 18 avril 2007, inscrits dans les registres civils dominicains sur la base de documents non reconnus par les normes en vigueur au moment de l’inscription.
Les États-Unis ont également exhorté le gouvernement dominicain à garantir une détection “systématique et équitable” des indicateurs de la traite des personnes.
De plus, il a appelé à “amender la loi contre la traite de 2003 pour éliminer l’exigence de prouver la force, la fraude et la coercition dans les délits de traite à des fins sexuelles impliquant des victimes de moins de 18 ans, en accord avec le droit international”.
La semaine dernière, le pouvoir exécutif a transmis au Congrès un projet visant à modifier l’article 3 de cette loi. Dans un communiqué, la Présidence a expliqué que la réforme proposée vise exclusivement à renforcer la capacité de l’État à protéger les enfants et adolescents victimes de ce crime.
Cet article a été initialement publié sur Diario Libre