NEW-YORK, mercredi 25 septembre 2024-Lors de la 79e session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies, les États-Unis ont réaffirmé leur soutien à Haïti, plongé dans une crise sécuritaire majeure. Linda Thomas-Greenfield, ambassadrice des États-Unis aux Nations Unies, a mis l’accent sur l’importance de la mission de soutien des Nations Unies en Haïti (MSS), essentielle pour rétablir la stabilité dans le pays. « Les États-Unis attendent avec impatience le renouvellement de l’autorisation du Conseil de sécurité de l’ONU pour la mission MSS. Nous devons démontrer notre engagement commun à mettre Haïti sur la voie de la sécurité, de la démocratie et de la prospérité », a-t-elle déclaré. Ces propos soulignent la nécessité d’une solidarité internationale pour sortir Haïti du chaos actuel.
Depuis plusieurs années, Haïti fait face à une aggravation de la violence des gangs armés, qui contrôlent désormais une grande partie du territoire national. La capitale, Port-au-Prince, ainsi que plusieurs autres régions, sont sous l’emprise de ces groupes qui imposent leur loi par la terreur. Enlèvements contre rançon, assassinats et affrontements entre factions rivales sont devenus le quotidien de milliers de citoyens haïtiens, contraints de fuir leurs foyers dans l’espoir de trouver refuge dans des zones plus sûres. Selon des rapports des Nations Unies, la situation sécuritaire se détériore à un rythme alarmant, menaçant les efforts de reconstruction et de développement du pays.
Dans ce contexte, Antony Blinken, secrétaire d’État américain, a pris la parole pour souligner l’importance d’un soutien accru de la communauté internationale. « J’ai réuni aujourd’hui des dirigeants mondiaux pour réitérer la nécessité de contributions plus importantes afin de répondre aux besoins sécuritaires, économiques et humanitaires d’Haïti. Les États-Unis font leur part pour aider le peuple haïtien à écrire l’avenir qu’il mérite, en fournissant une aide étrangère supplémentaire de 160 millions de dollars », a-t-il déclaré. Ce financement vient renforcer les efforts déjà déployés par les États-Unis pour stabiliser Haïti, tout en soulignant l’urgence d’une réponse coordonnée et globale face à la crise qui secoue le pays.
Alors que les autorités haïtiennes peinent à contenir l’escalade de la violence, l’aide internationale apparaît comme une bouée de sauvetage indispensable. En effet, la violence des gangs a paralysé les principales institutions du pays, y compris les services de santé et d’éducation, empêchant ainsi la population de mener une vie normale. Les infrastructures sont gravement affectées, et les pénuries de nourriture et de carburant aggravent les conditions de vie déjà précaires de nombreux Haïtiens. La Mission de soutien des Nations Unies, dont le renouvellement est essentiel, reste l’une des rares forces capables de jouer un rôle dans le rétablissement d’une forme de stabilité en Haïti.
Cependant, la crise haïtienne ne peut être résolue uniquement par des mesures sécuritaires. Comme l’a rappelé Antony Blinken, il est impératif de répondre également aux besoins économiques et humanitaires du pays. La communauté internationale doit renforcer son soutien à des projets de développement durable qui offriront aux Haïtiens des alternatives aux violences imposées par les gangs.
Des investissements dans les infrastructures, l’éducation et les services de base sont essentiels pour construire une société résiliente et capable de se relever de cette crise sans précédent.