WASHINGTON, vendredi 23 février 2024 – Brian Nichols, un responsable du Département d’État, a annoncé que lors de la prochaine réunion de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) au Guyana, les États-Unis s’efforceront d’obtenir un soutien accru en faveur d’une mission de sécurité en Haïti.
Nichols a souligné que l’ambassadrice américaine auprès des Nations unies, Linda Thomas-Greenfield, “réitérera l’urgence d’établir un chemin crédible et inclusif vers des élections” en Haïti. Bien que le Kenya se soit porté volontaire pour diriger la mission, il a rencontré des obstacles juridiques.
Nichols a également indiqué que Thomas-Greenfield rencontrerait le président guyanais Irfaan Ali lors de sa visite, comme il l’a mentionné dans un message posté sur X (ancien Twitter).
Ronald Sanders, l’ambassadeur d’Antigua et Barbuda aux États-Unis et à l’Organisation des États américains, a souligné la responsabilité particulière de la France et des États-Unis dans la crise actuelle en Haïti. S’exprimant lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 au Brésil, Sanders a exhorté ces nations à jouer un rôle de premier plan dans la restauration et la reconstruction de la nation haïtienne.
Il a noté que le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, avait pris l’initiative de mettre Haïti à l’ordre du jour, soulignant les préoccupations des États-Unis concernant l’instabilité du pays et l’afflux continu de réfugiés haïtiens sur les côtes américaines, un problème contentieux. Cependant, jusqu’à présent, les grandes nations du G20 n’ont pas montré un enthousiasme notable.
Selon Sanders, ce manque d’enthousiasme reflète la rivalité aiguë des autres grandes puissances du G20, notamment la Russie et la Chine, qui ont des intérêts divergents concernant Haïti. Malgré les appels du secrétaire Blinken, peu de pays se sont engagés dans la mission de soutien à la sécurité multidimensionnelle en Haïti, dirigée par le Kenya.
Sanders a plaidé en faveur d’une intervention immédiate pour mettre fin à l’actuelle anarchie en Haïti.
Cependant, il a souligné que cette intervention devrait aller au-delà de la simple présence militaire et inclure un engagement sérieux dans la reconstruction de l’infrastructure physique, sociale, politique et de gouvernance du pays. Il a également insisté sur l’importance d’impliquer largement le peuple haïtien dans le processus de reconstruction.