WASHINTON, mercredi 26 octobre 2022– Le secrétaire d’État Antony Blinken, est attendu jeudi et vendredi au Canada pour discuter avec le Premier ministre canadien Justin Trudeau et son homologue, Mélanie Joly, de la composition d’une force d’intervention rapide en Haïti pour aider le pays à faire face aux gangs armées, aux crises sécuritaire et humanitaire.
A cette occasion, Blinken sera accompagné de Brian A. Nichols, secrétaire adjoint aux affaires de l’hémisphère occidental.
Alors qu’on parle de la résolution américaine relative au déploiement de cette force qui serait dans l’impasse au conseil de sécurité des Nations-Unies comme étant dans l’impasse, Nichols a déclaré mercredi à des journalistes qu’il était confiant que le Conseil de sécurité de l’ONU adopterait une résolution autorisant la formation de la force internationale d’ici début novembre.
« Nous constatons qu’il y a nécessité pour la communauté internationale d’agir afin d’aider le peuple haïtien à répondre à l’appel du Premier ministre et du cabinet ministériel, et du Secrétaire général (de l’ONU), pour faire face à la situation sécuritaire, à l’épidémie de choléra, à l’insécurité alimentaire et tous les autres défis auxquels le peuple haïtien est confronté en ce moment », a ajouté Nichols.
Il a déclaré que la force multinationale envisagée serait composée principalement de policiers, avec quelques éléments militaires.
“La façon dont cette conversation avance, sur qui apporte quoi à la table, est continue et active”, a déclaré Nichols. “Je suis très confiant que cela progressera d’une manière holistique qui fournira une solution complète à ce défi. Alors que chaque nation examine son rôle, elle examine également ce que les autres apportent à la table. Ce sont des conversations actives.
“Alors que la discussion de la résolution au Conseil de sécurité progresse dans les prochains jours, la direction de la force deviendra claire, et je suis convaincu que nous aurons quelque chose début novembre, à la fois la résolution et la direction de la force”, a déclaré Nichols.
D’autre part, les chefs d’état-major des États-Unis, le général Mark Milley, et du Canada, le général Wayne Eyre, se sont entretenus par téléphone pour discuter de la situation en Haïti et de l’invasion russe de l’Ukraine.
Dans le même temps, une délégation canadienne devrait se rendre à Port-au-Prince cette semaine et rencontrer des Haïtiens au sujet de la crise.
Vendredi dernier, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté à l’unanimité une résolution imposant des sanctions et un embargo sur les armes aux gangs qui contrôlent de vastes territoires d’Haïti et bloquent l’approvisionnement en carburant et autres produits de base à Port-au-Prince.
La Russie et de la Chine s’opposent toujours à l’adoption d’une résolution parrainée par les États-Unis et le Mexique pour envoyer une force armée en Haïti afin de rétablir la sécurité.
Ces deux pays craignent qu’un tel déploiement n’ouvre une fois de plus la porte à une mission de maintien de la paix coûteuse en Haïti que les membres auraient besoin de soutenir financièrement.