Washington, D.C, vendredi 16 juillet 2021- Il est peut-être difficile d’établir un lien direct entre les Etats-Unis et l’assassinat de Jovenel Moïse. Seule certitude jusque-là, c’est que des suspects liés à l’assassinat de l’ancien président haïtien Jovenel Moïse ont reçu une formation militaire américaine, a informé jeudi le Pentagone.
Le Pentagone a déclaré jeudi qu’un examen de ses bases de données de formation indiquait qu’un “petit nombre d’individus colombiens détenus dans le cadre de cette enquête avaient participé à des programmes de formation et d’éducation militaires américains, tout en servant en tant que membres actifs des forces militaires colombiennes”.
“Notre examen est en cours, nous n’avons donc pas de détails supplémentaires pour le moment”, a déclaré sur Fox News, le porte-parole du Pentagone, le lieutenant-colonel Ken Hoffman.
Hoffman a fait savoir également que le Pentagone ‘’organise régulièrement des formations pour des milliers de militaires, hommes et femmes, représentant les pays partenaires d’Amérique du Sud, d’Amérique centrale et des Caraïbes.’’
“Cette formation met l’accent et promeut le respect des droits de l’homme, le respect de l’état de droit et les militaires subordonnés à des dirigeants civils démocratiquement élus”, a poursuivi Hoffman.
Mardi, un responsable de la Drug Enforcement Agency des États-Unis a déclaré qu’un suspect lié à l’assassinat était une source confidentielle de l’agence.
Après l’assassinat de Jovenel Moïse, il y avait eu des rapports selon lesquels quelqu’un avait crié ‘’DEA’’ au moment de l’attaque. Le responsable a déclaré que l’agence était au courant de ces rapports et que bien que le suspect en question ait contacté la DEA après l’attaque, ils n’agissaient pas au nom de la DEA.
‘’Suite à l’assassinat du Président Moïse, le suspect a contacté ses contacts à la DEA. Un responsable de la DEA affecté à Haïti a exhorté le suspect à se rendre aux autorités locales et, avec un responsable du Département d’État américain, a fourni des informations au gouvernement haïtien ayant aidé à la remise et à l’arrestation du suspect et d’une autre personne.
Le responsable n’a pas nommé le suspect en question. Jusqu’à présent, 26 anciens soldats colombiens sont soupçonnés d’avoir assassiné Jovenel Moïse et 23 ont été arrêtés, ainsi que trois Haïtiens. Le chef intérimaire de la police nationale haïtienne, Léon Charles, a déclaré que cinq (5) suspects sont toujours en fuite et qu’au moins trois ont été tués.
Léon Charles a également déclaré que des agents ont trouvé un chapeau avec le logo de la Drug Enfoncement Administration des États-Unis, 20 boîtes de cartouche, des pièces d’armes à feu, quatre plaques d’immatriculation de la République dominicaine, deux voitures et de la correspondance, entre autres, dans la maison de Christian Emmanuel Sanon en Haïti.
Jovenel Moïse, 53 ans, a été assassiné sauvagement chez lui, dans la nuit du 6 au 7 juillet dernier a Pèlerin 5, commune de Pétion-Ville.
Ses funérailles nationales seront chantées le 23 juillet prochain au Cap-Haïtien (Nord).