Par Jacques Kolo,
Port-au-Prince, le 25 mai 2020- (RHInews)- L’assistance financière aux enseignants du secteur privé de l’éducation promise par l’Etat haïtien à travers le Ministère de l’Education Nationale et de la Fomation Professionnelle (MENFP) tarde encore à se matérialiser, si l’on en croit les propos du Ministre Pierre Josué Agénor Cadet.
Cette aide annoncée par le Ministre Agenor Cadet à grands renforts de publicité le 18 avril dernier pour aider les enseignants du privé à faire face à la crise sanitaire du Coronavirus, n’est que jusqu’ici l’ombre d’elle-même.
Le Ministre Agenor Cadet s’en lave les mains et impute surtout la responsabilite de ce retard au Ministère de l’Economie et des Finances. Toutefois, il donne la garantie d’ici la fin du mois de mai, les enseignants du privé et le personnel de soutien de ce secteur pourront recevoir cette assistance étatique.
Plus d’un mois apres cette annonce faite par le Ministre Agenor Cadet, ces enseignants, cadres et personnel de soutien du privé qui sont au chômage scolaire forcé depuis mars dernier en raison de la crise de la Covid-19, attendent encore cette aide ponctuelle du gouvernement.
En ce qui a trait, par ailleurs, aux enseignants publics qui attendent toujours leurs arriérés de salaire depuis plusieurs mois, le Ministre a précisé que certains de ses professeurs ont été nommés irrégulièrement et de fait ne sont pas émargés au budget de la République.
Il critique au passage l’attitude des deux Premiers ministres d’alors, Jacques Guy Lafontant et Jean-Henry Céant qui, selon lui, ont procédé à des nominations à hue et à dia d’enseignants, sans tenir compte de provisions budgétaires.
Le Ministre promet toutefois que le necessaire sera fait pour évacuer ce dosier.
La Plateforme des Syndicats d’Enseignants de l’Artibonite, a organisé ce lundi un sit-in aux Gonaïves pour exiger de meilleures conditions de travail et de vie. Des enseignants menacent de boycotter la reprise des cours dans les écoles publiques pour forcer les autorités de l’éducation à satisfaire leurs revendications.-