GEORGETOWN, mardi 1er octobre 2024– Le 1er octobre 2024, les Chefs de Gouvernement de la CARICOM ont réaffirmé leur engagement à prioriser la sécurité et la protection des citoyens face à l’augmentation des niveaux de criminalité et de violence dans la région. Cette montée alarmante de la violence est alimentée en grande partie par le trafic d’armes et de munitions, les réseaux criminels transnationaux, et la dégradation des structures sociales. Ce phénomène a des répercussions particulièrement inquiétantes sur les jeunes et les enfants. Telles sont les déclarations faites par Dr Armstrong Alexis, Secrétaire général adjoint de la CARICOM, lors de la 47e réunion du Conseil de Développement Humain et Social (COHSOD) – Santé, qui s’est tenue à Washington, D.C., le 27 septembre 2024.
Sous la présidence de l’Hon. Cassanni Laville, ministre de la Santé, du Bien-être et des Services sociaux de la Dominique, cette rencontre a réuni les ministres de la Santé des États membres de la CARICOM, des responsables médicaux, ainsi que des représentants d’institutions régionales telles que l’Agence de Santé Publique des Caraïbes (CARPHA), le Corps Régional des Infirmières (RNB) et la Commission des Ressources Humaines pour la Santé des Caraïbes. Des partenaires internationaux, tels que le Fonds Mondial et l’Organisation Panaméricaine de la Santé (OPS)/Organisation Mondiale de la Santé (OMS), ont également pris part aux discussions.
Le crime et la violence ont été mis en avant en tant que problème de santé publique, notamment par Saint-Kitts-et-Nevis. Le Premier ministre de Saint-Kitts-et-Nevis, Dr Terrance Drew, qui est en charge des questions de développement des ressources humaines, de la santé et du VIH/SIDA dans le quasi-cabinet de la CARICOM, a souligné la nécessité d’actions stratégiques pour endiguer cette menace régionale.
Dr Armstrong Alexis a rappelé que lors de la Conférence des Chefs de Gouvernement de juillet 2024, ces derniers avaient exprimé leur “profonde inquiétude” face aux niveaux élevés de criminalité et de violence dans la région. Ils avaient également réaffirmé leur engagement à renforcer la législation relative aux infractions liées aux armes à feu, à la violence et aux conditions de libération sous caution, afin d’assurer la sécurité de tous les citoyens.
En réponse à cette crise, la Barbade a proposé d’accueillir un deuxième symposium régional sur le crime et la sécurité, en se concentrant sur l’aspect de la santé publique, d’ici la fin de l’année 2024. Dr Alexis a salué cette initiative et a souligné que les Chefs de Gouvernement sont déterminés à identifier des solutions stratégiques pour s’attaquer aux causes profondes de la violence et de la criminalité dans la région.
Cette réunion s’est également concentrée sur d’autres enjeux critiques pour le développement du secteur de la santé dans les Caraïbes, incluant la politique de migration et de mobilité des travailleurs de la santé, la surveillance des maladies infectieuses, ainsi que les avancées concernant la lutte contre les maladies non transmissibles (MNT) dans le cadre de la Déclaration de Port-d’Espagne de 2007.
La question du changement climatique et de ses impacts sur la santé dans la région a également été abordée, avec une évaluation du Plan d’Action Caraïbéen sur la Santé et le Changement Climatique, soulignant l’importance d’une vision future pour mieux préparer la région aux menaces sanitaires liées au climat.
Cette rencontre souligne l’urgence pour la CARICOM de renforcer ses efforts en matière de sécurité régionale et de santé publique, afin de contrer les effets dévastateurs du crime et de la violence, tout en poursuivant le développement des systèmes de santé dans un contexte marqué par des menaces croissantes.