Par Jacques Kolo,

Port-au-Prince, 14 décembre 2020-(RHInews)– La police nationale a essuyé le week-end dernier un nouvel échec au Bicentenaire, fief d’un puissant groupe de gang armé, lors d’une intervention impliquant plusieurs de ses unités spécialisées dont l’Unité de Sécurité Générale du Palais National (USGPN).

Ils étaient nombreux les policiers de différents corps à intervenir au Bicentenaire appuyés par des blindés légers. Des échanges de tirs entre policiers et bandits ont été enregistrés, sans pour autant faire de victimes jusqu’ici dans les deux camps.

Lors de cette intervention les 12 et 13 décembre 2020, la police a procédé “au démolissement de plusieurs maisons des habitants, au lieu de s’en prendre directement aux bandits lourdement armés devenus intouchables dans leurs retranchements”, a-t-on constaté sur place.

Des riverains de la zone ont manifesté ce lundi 14 décembre 2020 pour protester contre ce qu’ils appellent l’attitude insouciante des policiers qui n’avaient pas vraiment l’intention et la détermination de s’en prendre aux bandits.

Ils ont dénoncé le fait que “des policiers présents sur place ont fait démolir leur maison, sous prétexte de chercher à capturer des bandits”.

Selon Gary Desrosiers, le porte-parole de la police qui n’était pas en mesure de donner un bilan de cette opération policière au Bicentenaire qualifiée de fiasco, les policiers ont procédé à plusieurs interpellations des habitants des quartiers environnants qui ne pouvaient pas s’identifier convenablement.

Le porte-parole de la police n’était pas également en mesure de dire si des armes et munitions appartenant aux bandits avaient été saisies ou du moins s’il y a eu des victimes dans le camp adverse.

Il s’est contenté de déclarer que les bandits qui sèment le deuil et la désolation dans cet environnement n’ont plus la même liberté de mouvement avec la présence soutenue de policiers qui y montaient la garde.

Durant le week-end du 5 décembre dernier, une opération du genre de la police nationale toujours au Bicentenaire s’était révélée être un vrai fiasco.