NASSEAU, mercredi 2 août 2023- Le gouvernement des Bahamas s’est félicité mardi la décision du Kenya de diriger une force multinationale en Haïti et a engagé 150 personnes pour soutenir l’effort si les Nations Unies autorisent la force, a déclaré le ministère des Affaires étrangères des Bahamas dans un communiqué.
L’annonce fait suite à une demande lundi du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, demandant aux pays de la région d’Haïti de s’associer au Kenya, qui a déclaré la semaine dernière qu’il était prêt à envoyer 1 000 policiers en Haïti pour aider à endiguer la violence dans le pays.
“Les Bahamas ont engagé 150 personnes pour soutenir la force multinationale une fois autorisée par le Conseil de sécurité des Nations unies”, indique le communiqué.
Le gouvernement haïtien a demandé une assistance internationale en matière de sécurité l’année dernière, attirant le soutien de l’ONU pour une force de sécurité déployée par les États membres, mais aucun pays n’avait été disposé à mener un tel effort jusqu’à l’engagement du Kenya.
Le ministre haïtien des Affaires étrangères, Jean Victor Génus, a salué « avec grand intérêt » l’annonce du Kenya, qui s’est dit prêt à diriger une force de sécurité multinationale dans le pays.
« Haïti apprécie dans ses justes termes cette manifestation de solidarité africaine », a déclaré Généus, dans un communiqué publié dimanche.
Cependant, sa « proposition de déploiement » nécessite néanmoins un mandat du Conseil de sécurité de l’ONU, ainsi que le consentement des autorités locales, a déclaré le ministre.
Mardi, le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken a indiqué que “les États-Unis sont impatients de travailler avec des partenaires d’Haïti pour faire avancer ce processus avec succès, y compris par le biais d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU autorisant une force multinationale en Haïti.”
Antony Blinken a appelé “les parties prenantes haïtiennes à prendre des mesures urgentes pour élargir le consensus politique et rétablir l’ordre démocratique, conformément à la Charte démocratique interaméricaine.”