Miami, mardi 27 juillet 2021- Des dizaines d’agents fédéraux se sont déployés mardi dans le sud de la Floride pour exécuter les premiers mandats de perquisition liés à l’assassinat du président haïtien, Jovenel Moïse, en se concentrant sur deux hommes d’affaires locaux que les autorités haïtiennes soupçonnent d’avoir financé et formé le groupe de Colombiens et d’autres personnes impliquées dans son assassinat. .

Selon un article du Miami Herald, ‘’Des équipes d’agents du FBI et des enquêtes de sécurité intérieure se sont concentrées sur cinq sites à Doral, Westchester et Weston dans les comtés de Miami-Dade et de Broward pour recueillir des dossiers financiers et d’autres documents dans le cadre d’une enquête fédérale visant à déterminer s’ils ont sciemment joué un rôle de soutien dans la mort de Moïse. à son domicile le 7 juillet.’’

L’enquête fédérale, dirigée par la section antiterroriste du bureau du procureur américain, tente de déterminer si les entreprises locales ont conspiré pour fournir un « soutien matériel» qui a entraîné le meurtre de Moïse ou tout autre crime moins grave tel que les violations des exportations, selon sources proches de l’enquête.

Les agents américains ont eu du mal à rassembler les pièces de l’enquête car rien n’indique jusqu’à présent que les hommes d’affaires du sud de la Floride aient été impliqués dans la mort du président – bien qu’ils aient été identifiés par la police nationale haïtienne comme jouant un rôle de soutien possible dans l’assassinat. Aucune preuve n’a été découverte montrant qu’ils étaient au courant d’un complot visant à tuer Moïse, ont déclaré plusieurs sources proches de l’enquête au Miami Herald.

Le FBI, Homeland Security Investigations et le bureau du procureur américain ont refusé de commenter.

L’opération conjointe impliquait des perquisitions dans les domiciles et les bureaux d’Antonio Intriago, le chef de la sécurité de la CTU à Doral, et de Walter Veintemilla, un courtier en prêts qui possède Worldwide Capital Lending Group et vit à Weston. Un autre mandat de perquisition a été exécuté sur West Flagler Street à Westchester.

Les autorités haïtiennes disent qu’elles soupçonnent Intriago d’avoir formé des Colombiens, des Haïtiens et d’autres dans un complot présumé visant à tuer le président haïtien et que la société de prêt de Veintemilla a fourni des fonds pour payer la formation. La police haïtienne affirme que Christian Emmanuel Sanon, un médecin qui a vécu en Haïti et dans le sud de la Floride au cours des 25 dernières années, était derrière le complot et voulait prendre le pouvoir en Haïti.

Les avocats d’Intriago ont déclaré mardi qu’ils étaient surpris que des agents fédéraux aient effectué des perquisitions au domicile et au bureau de l’homme d’affaires parce qu’il avait coopéré avec eux depuis l’assassinat de Moïse, notamment en remettant son téléphone portable et son ordinateur à Homeland Security Investigations.

“Nous faisons tout notre possible pour montrer que notre client n’a rien à voir avec cet assassinat”, a déclaré l’avocat Gilberto Lacayo. « Notre client ne se cache pas. Il essaie de blanchir son nom.

L’avocat senior de la défense pénale Joseph Tesmond, qui travaille avec Lacayo, a déclaré que la police haïtienne avait complètement mal interprété Intriago dans son enquête. Pendant ce temps, Intriago, un émigré vénézuélien, « a coopéré à 100 % » avec les forces de l’ordre fédérales du sud de la Floride, a déclaré Tesmond.

Tesmond a déclaré qu’Intriago avait obtenu deux prêts de la société de prêt de Veintemilla – un (1) l’année dernière pour les opérations générales de la CTU et un autre de 172,00 $ ce printemps pour assurer la sécurité de Sanon dans sa quête pour devenir le prochain président d’Haïti. Il a déclaré que l’objectif de Sanon était d’améliorer la vie des Haïtiens grâce à des projets d’infrastructure pour l’énergie, l’eau et d’autres besoins de base, tout en cherchant à prendre le pouvoir à travers une transition pacifique.

Tesmond a déclaré qu’Intriago et sa société, la CTU, espéraient obtenir davantage d’« opportunités de sécurité » en Haïti.

Intriago n’a pas rompu son silence ni parlé publiquement depuis l’assassinat de Jovenel Moïse. Intriago avait déclaré aux membres de la communauté vénézuélienne en exil qu’il avait été policier avant d’arriver aux États-Unis. Ces dernières années, il a dispensé une formation sur les armes à feu et donné des cours de sécurité personnelle dans le sud de la Floride et vendu des équipements de protection corporelle.

Robert Nicholson, un avocat privé de Veintemilla, un émigré équatorien, a déclaré que son client n’avait fait que négocier un prêt pour la sécurité CTU d’Intriago et avait ensuite collecté moins de 200 000 $ auprès de prêteurs privés pour ce qu’il pensait être un effort pour créer de l’énergie renouvelable via le leadership de Sanon, un médecin et pasteur haïtien-américain.

Sanon a été arrêté en Haïti et accusé dès le début d’être l’auteur intellectuel présumé de l’effort d’assassinat. Il avait fait circuler au département d’État américain et au Congressional Black Caucus une pétition prétendument signée par des dirigeants évangéliques appelant à ce que Sanon soit nommé président par intérim d’Haïti, rappelle le Miami Herald.