Les antennes de l’accord de Montana dénoncent la situation sécuritaire en Haïti et appellent à l’action…

Policioers Kenyans en Haiti...

PORT-AU-PRINCE, jeudi 11 juillet 2024 – Les représentants de l’accord du 30 août 2021, plus connu sous le nom d’accord de Montana, ont publié un communiqué pour attirer l’attention de la population haïtienne sur la situation actuelle du pays. Dans ce document, ils dénoncent la mauvaise gouvernance et les crimes perpétrés par l’État, accusant ce dernier de comploter avec des gangs criminels pour semer la terreur et détruire les vies et les biens des citoyens.

Depuis l’instauration de l’accord de Montana il y a environ 33 mois, des revendications populaires demandant une nouvelle forme de gouvernance capable de répondre aux besoins des Haïtiens se sont faites entendre. Le 3 avril 2024, un consensus a été trouvé parmi divers secteurs du pays, y compris des membres de la diaspora haïtienne, sur la manière dont le pays doit être dirigé.

Les antennes de Montana dans les départements ont observé que depuis l’arrivée des membres du Conseil Présidentiel et du gouvernement dirigé par Gary Conille au pouvoir, la population est soumise à une surveillance stricte. Ils dénoncent également l’industrie criminelle entretenue par le régime PHTK, qui plonge le pays dans le chaos.

Les représentants expriment leur surprise face à la nouvelle occupation renforcée par les forces kényanes, suite à un accord signé entre Haïti et le Kenya pour déployer une force multinationale chargée de rétablir la paix. Cet accord, selon eux, a été signé en violation des lois du pays et expose une fois de plus Haïti à l’exploitation étrangère et à la violation des droits de ses citoyens.

Les antennes de Montana rappellent que l’accord du 3 avril 2024 prévoit, dans ses articles 25, 26 et 27, la création d’un Conseil National de Sécurité chargé de répondre aux besoins et de trouver des solutions aux problèmes de sécurité. Ils se demandent si l’intervention militaire kényane est véritablement la solution aux problèmes de sécurité d’Haïti ou s’il ne s’agit pas plutôt d’une stratégie pour maintenir la population sous contrôle pendant que les ressources du pays sont pillées.

Les représentants encouragent les membres du Conseil Présidentiel à publier l’accord du 3 avril et à agir conformément aux attributions légales pour établir la transition tant au niveau national qu’international, afin de répondre aux attentes de la population. Ils exigent la mise en place des différentes institutions prévues par l’accord, telles que l’OKAG, le Conseil National de Sécurité, le CEP, et la Conférence Nationale.

 Ils interpellent également le Premier ministre Gary Conille, soulignant que la population haïtienne ne tolérera pas les retards ni les tromperies. Ils insistent sur le besoin urgent de rétablir la sécurité, de garantir la liberté alimentaire et de réduire le coût de la vie, qui détruit l’existence des plus démunis.

Les antennes de Montana en Haïti appellent toutes les forces progressistes à se mobiliser, affirmant que l’ennemi du changement a créé toutes les conditions pour renforcer l’occupation du pays. Elles demandent à toutes les organisations du mouvement social haïtien de jouer leur rôle de vigilance pour garantir le succès de la transition.