Fort-Liberté, 15 décembre 2020- Les agents de la Brigade de Surveillance des Airs Protégés (BSAP) du Nord-Est ont retrouvé leur calme après avoir connu un week-end particulièrement agité où certains d’entre eux ont été humiliés par des policiers de l’Unité Générale de Sécurité du Palais National (USGPN) lors du passage du président Jovenel Moïse dans le département.
Des agents de la Brigade de Surveillance des Airs Protégés (BSAP), ont été interpellés, désarmés puis humiliés à Ferrier (Nord-Est) le dimanche 13 décembre 2020. Certains auraient même été frappés pars les forces de l’ordre.
Ces agents qui sont plusieurs centaines dont la plupart n’ont pas reçu leurs émoluments depuis trois (3) ans, se retrouvent au complexe administratif de Fort-Liberté, chef-lieu du département du Nord-Est où ils subissent des séances d’entrainement et de formation, selon Wilner Moïse, conseiller à la direction départementale de la BSAP.
Interrogé par RHINEWS sur les abus de pouvoir et les violations des droits humains reprochés aux agents de la BSAP, M. Moïse, frère du président Jovenel Moïse, déclare n’être pas au courant que ces derniers seraient impliqués dans dérives dans la région.
Il affirme que les critiques les plus acerbes contre la BSAP viennent surtout de ceux qui détruisent l’environnement, abattent les mangroves au niveau de la mer de Caracol pour faire fonctionner leurs boulangeries et accélèrent la déforestation jusqu’à provoquer l’assèchement des rivières dans le département.
Wilner Moïse estime que le rôle de la BSAP est appelé à jouer dans la protection de l’environnement reste incompris par la population qui voit mal les agents de cette entité qui participe également à la surveillance des produits importés de la République Dominicaine dont la qualité suscite parfois des doutes.
Présentant la BSAP comme une entité utile au pays, il dément les informations selon lesquelles cette brigade serait un corps de tonton macoute au service du pouvoir exécutif…
Questionné sur le non-paiement des agents de la BSAP, il indique qu’il n’y a pas un budget destiné à la rémunération de ces derniers. Cependant, précise-t-il, des efforts sont en cours en vue de trouver des fonds pour assurer le paiement des agents de la BSAP dont il ignore le nombre.
La BSAP est le bras armé de l’Agence Nationale des Airs Protégés (ANAP) une entité du ministère de l’environnement dirigée par un allié du président Jovenel Moïse, Jeantel Joseph.
Des agents de la BSAP sont souvent accusés d’implication dans des actes de violation des droits humains et d’agir en dehors de leur champ de compétence.