Léon Charles et Carl Henry Boucher participent activement à l’extermination des policiers, selon le RNDDH

Leon Charles, Directeur General a.i, PNH

Port-au-Prince, 15 mars 2021- Pour le réseau national de défense des droits humains (RNDDH) l’opération policière du 12 mars qui a tourne au drame où au moins cinq (5) policiers ont été tués par des bandits, fait partie de missions suicides planifiées et coordonnées par de hauts cadres de la police nationale.

Pour corroborer sa thèse, le RNDDH se réfère aux différentes opérations menées par la police nationale sous le commandement de Léon Charles qui se sont soldées toutes par des échecs.

Selon un rapport du RNDDH sur les évènements sanglants du 12 mars dernier, ‘’ depuis le retour de Léon Charles à la tête de la PNH, au moins neuf (9) opérations policières ont été réalisées dans des quartiers défavorisés. Treize (13) personnes ont été tuées au cours de ces opérations, dont six (6) policiers ; Neuf (9) autres personnes dont huit (8) policiers ont été blessés par balles ; cinquante-six (56) individus ont été interpellés. Cependant, aucun chef de gangs ne figure parmi ces derniers, soutient l’organisation de promotion et de défense des droits humains.’’

Le RNDDH précise que ces neuf (9) opérations planifiées par l’actuel directeur général a.i. de la Police Nationale d’Haïti (PNH) et l’inspecteur général responsable de la Direction des Renseignements Généraux, Carl Henry Boucher, ‘’constituent en fait des missions suicides, organisées pour faire plaisir au président de facto Jovenel Moïse et lui donner des raisons d’affirmer que des gangs armés sont effectivement démantelés, alors que c’est lui et son équipe qui ont armé et fédéré les gangs.’’

Selon le RNDDH,  les huit (8) premières opérations laissaient déjà présager le carnage du 12 mars 2021 à Village de Dieu car, sans préparation aucune, sans tenir compte des nombreuses attaques essuyées par les agents-tes de la PNH et sans prendre en considération le fait que les bandits sont mieux armés que la police, le directeur général a.i. Léon Charles et l’inspecteur général responsable de la Direction des Renseignements Généraux, Carl Henry Boucher, multiplient les missions périlleuses et envoient les agents à la boucherie.

L’organisation note que les chefs de gangs armés sont toujours informés à temps des opérations, ce qui leur laisse le temps de s’échapper, souvent, bien avant l’arrivée des policiers.

‘’Cependant, précise le RNDDH, le 12 mars 2021, au lieu de s’échapper, ils ont décidé de tendre une embuscade pour les policiers. Et, c’est en raison de la mauvaise coordination de l’opération par l’inspecteur général Carl Henry Boucher, que renfort n’a pas été envoyé aux policiers piégés au Village de Dieu, soutient le RNDDH.’’

Dans son rapport, le RNDDH fait état d’une centaine de policiers qui ont été mobilisés pour l’operation du 12 mars 2021.

Ils étaient issus de différentes unités spécialisées de la PNH dont la Brigade de Recherches et d’Intervention (BRI), la Brigade de Lutte contre le Trafic des Stupéfiants (BLTS), la Brigade d’Opération et d’Intervention Départementale (BOID), l’Unité Départementale pour le Maintien de l’Ordre (UDMO) le Corps d’Intervention pour le Maintien de l’Ordre (CIMO) ainsi que la SWAT TEAM.

Parmi ces agents d’unités spécialisées, douze (12) avaient pour mission de s’introduire à Village de Dieu, à bord de trois (3) chars blindés, informe le RNDDH qui précise qu’ils sont tombés dans une embuscade. Alors qu’ils étaient pris au piège, ils ont passé plusieurs heures à demander des renforts. Cependant, aucune tentative pour les aider n’a été faite, souligne l’organisation.  Cinq (5) des douze (12) policiers ont été abattus sauvagement après avoir été torturés et humiliés par les bandits qui ont mutilé leurs cadavres selon des vidéos de propagande diffusées sur les réseaux sociaux.

Les policiers victimes sont Stanley Eugene, Ariel Poulard, Georges Renoit, Georges Vivender Alexis, Wislet Désilus et Lucdor Pierre qui a succombé à ses blessures à l’hôpital.

Présentant ses condoléances aux parents des victimes, le RNDDH dit déplorer ces pertes en vies humaines, qui auraient pu être évitées par les responsables de l’institution policière. Il exige des sanctions immédiates à l’encontre de tous ceux qui sont impliqués dans ce carnage.

L’organisation invite  les agents de la PNH à s’allier aux citoyens en vue de mettre fin à ‘’cette insécurité d’Etat instaurée dans le pays et de démanteler effectivement les gangs armés.’’