Léon Charles accusé à nouveau d’implication présumée dans l’assassinat de Jovenel Moïse : Il aurait ordonné que des armes soient données aux mercenaires colombiens…

Leon Charles, representant d'Haiti a l'OEA...

Port-au-Prince, vendredi 11 mars 2022– L’ancien sergent colombien Edwin Blanquicet nie que le président Jovenel Moïse ait été assassiné par les Colombiens. « Quand nous sommes arrivés, il était déjà mort », a-t-il déclaré lors d’une interview a ‘‘Latin America FM.”

‘‘Ils nous ont emmenés dans une maison sur ordre du directeur de la police haïtienne, ils nous ont donné des armes et nous ont dit que le soutien avait été demandé avec l’autorisation des entreprises aux États-Unis qui nous avaient engagés pour exécuter un mandat d’arrêt contre le président ordonné par un juge’’, a affirmé le militaire retraité, détenu actuellement dans le cadre de l’enquête sur le meurtre du président.

L’ancien sergent Edwin Blanquicet était dans une maison à côté de la résidence présidentielle à Port-au-Prince a passé en revue ce qui se passait le matin du 7 juillet à deux heures du matin lorsque le président Jovenel Moïse a été retrouvé mort, alors qu’aucun n’a jusqu’ici établi les responsabilités de ceux qui sont les auteurs de cet assassinat.

Le militaire avec 20 ans dans les rangs de l’armée jusqu’à sa retraite en avril 2021, raconte en détail ce qui s’est passé quelques minutes avant leur arrivée au domicile présidentiel.

« J’étais dans la maison du docteur Emanuel Sanon, qui allait se présenter à la présidence. Cette nuit-là, la Colombie a perdu contre l’Argentine. Nous n’avons rien fait seuls, pratiquement tout a été fait par la Police qui a demandé une escorte et la société CTU et World Wide l’ont autorisé. Le directeur de la police nous appelle et nous dit qu’il demande notre accompagnement, ils nous emmènent en deux équipes dans une maison à la montagne où ils nous donnent des armes et nous disent qu’il y a une ordonnance du tribunal pour capturer le président », raconte l’ancien soldat.

Blanquicet ajoute qu’après avoir reçu les armes, qui portaient même les marques de la Police haïtienne, ils sont partis dans sept camionnettes pour la résidence du président accompagnés de membres officiels de la Police.

“Quand nous sommes arrivés avec les policiers qui nous avaient donné les armes, nous avons été surpris que les autres policiers de la résidence se jettent par terre sans résister quand nous leur avons dit que nous allions capturer le président. Plus d’un a commencé à soupçonner quelque chose d’étrange.

Il n’y avait pas de résistance et la maison du président était seule. Blanquicet ajoute qu’ils ont tenté d’entrer pendant au moins 17 minutes, ce qui a été le temps suffisant pour que la garde du président s’échappe pour le protéger.

« Un groupe de camarades entre après qu’il y ait eu des coups de feu et des éclairs à l’intérieur de la maison et l’un d’eux crie : le président est mort, il est mort ! C’est une embuscade, allons-y.”

Lorsqu’on lui a demandé s’il faisait entièrement confiance aux frères Rivera et à l’ancien soldat Duberney Capador, qui étaient les recruteurs de tout le groupe en Colombie, Blanquicet répond qu’il ne peut pas savoir ce qu’ils ont fait savait dans son intégralité, mais que les personnes du groupe ont été embauchées, sous le principe d’assurer la sécurité de la police haïtienne et d’un projet énergétique.

« Nous n’avons rien fait seuls. Nous avons tout fait avec la police haïtienne, a-t-il indiqué.