PORT-AU-PRINCE, mardi 26 juillet 2022– Aucune suite n’a été donnée jusqu’à date à la démarche de l’office de la protection du citoyen (OPC) et des associations de magistrats auprès des autorités en place pour reloger le tribunal de première instance de Port-au-Prince.
Le 5 juillet dernier, l’OPC a adressé une correspondance au gouvernement en place et l’a informé de deux bâtiments publics vaquant, dont l’un pourrait être utilisé pour loger le tribunal en attendant la normalisation du climat sécuritaire à Port-au-Prince.
Cependant, rien n’a été fait pour favoriser la reprise des activités au TPI dont les locaux ont été envahis et mis à sac par les bandits du gang ‘‘5 Seconde’’ qui y sont restés plus d’un mois.
Interrogé a cet effet par RHINEWS, le président de l’association nationale des magistrats haïtiens (ANAMAH), Jean Wilner Morin a déclaré : « Ce n’est pas le souci du gouvernement alors que la police continue à opérer des arrestations chaque jour ».
Il a indiqué que, les juges ne peuvent pas travailler parce qu’il n’y a pas de salles d’audience disponible ni des bureaux pour accueillir les cabinets d’instruction.
« Cette situation risque, selon la constitution et la convention interaméricaine des droits de l’homme, de favoriser la libération des personnes interpellées pour faute de les déférer dans le délai par devant leur juge naturel le cas contraire c’est le constat de la violation flagrante des droits humains par le gouvernement Haïtien », a déclaré le magistrat.
‘‘Haïti a déjà mauvaise réputation en cette matière’’, a soutenu Morin.