Port-au-Prince, 15 septembre 2020- Jean Elder Lundi, secrétaire général du Syndicat de la Police Nationale d’Haïti (SPNH-17) dénonce des menaces dont lui-même et d’autres membres de cette structure sont l’objet de la part du haut commandement de la PNH.
Il affirme qu’un mandat d’amené dont il ignore encore les motifs aurait été émis contre lui.
Lundi fait état d’un rapport d’abandon de poste que le responsable du commissariat de Cayes-Jacmel où il est affecté, aurait été contraint de rédiger contre lui.
Selon le policier syndiqué, cet acte ne reflète pas la réalité, arguant qu’il fait toujours son travail conformément à un système de rotation mis en place au niveau du commissariat où chaque inspecteur fournit son temps de travail pendant deux semaines et jouit de deux semaines de repos.
‘’Mes deux semaines de repos, je les utilise pour les activités du SPNH-17, précise M. Lundi qui assimile cet acte à de la répression syndicale à son encontre.’’
Il dénonce également le fait qu’un véhicule mis à la disposition du syndicat par la direction générale de la PNH ait fait l’objet d’une alerte policière, ce qui revient à dire qu’à n’importe quel moment, souligne Jean Elder Lundi, ledit véhicule, peut être intercepté et ses occupants arrêtés.
Il informe également que le responsable de communication du syndicat, Gotchen Bernard a dû se mettre à couvert en raison des menaces de mort dont il est l’objet.
‘’Nous avons formé le syndicat non pas pour nuire, mais créer un canal de communication pour faire parvenir les revendications des policiers afin que, par la négociation nous puissions résoudre ensemble les problèmes. Malheureusement, le haut commandement de la PNH ne l’a pas compris et a fait tout jusque-là pour démanteler notre syndicat, regrette M. Lundi qui appelle à la solidarité de la société pour aider le SPNH-17 à mener à bien sa mission.’’
Il souligne également que les revendications des policiers demeurent inchangées. Selon lui, ses frères d’arme restent accrochés à l’exigence de meilleures conditions de travail, un salaire de base de cinquante (50) mille gourde, une carte de débit de 25 mille gourdes, une couverture médicale et des avantages sociaux.
‘’Rien ni personne ne pourra nous faire renoncer à cette bataille pour l’amélioration des conditions de vie des policiers, déclare Jean Elder Lundi.’’