Par Jacques Kolo,
Port-au-Prince, 12 janvier 2022 –(RHInews)- Dans ce communiqué daté du 11 janvier 2022, le SDP indique que “le Premier ministre Ariel Henry s’applique à renforcer les structures du régime PHTK (entité politique de l’ex-président Joseph Michel Martelly) qui a démantelé et dévasté le pays, durant les dix dernières années”.
Il souligne d’entrée de jeu que “la population crève de faim et fait face à une insécurité grandissante”.
Le Secteur Démocratique et Populaire (SDP) est l’objet de critiques acerbes de la part d’une frange de la classe politique et d’organisations populaires pour avoir participé au gouvernement d’Ariel Henry qui n’est autre que la continuité des régimes PHTK et Joveneliste (du nom de l’ex-président assassiné en juillet 2021).
Il s’agit, selon ces mêmes critiques, d’un acte de trahison éhontée et d’une atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation de la part du SDP.
“Etonnamment, le peuple haitien constate avec amertume l’hésitation politique du gouvernement conduit par Dr Ariel Henry dans la décision qu’il doit prendre sur la fin du mandat constitutionnel du tiers du sénat dominé par des éléments du PHTK”, écrivent les trois signataires de la note, Marjory Michel, Nenel Cassy et André Michel.
Le SDP déclare exiger du gouvernement d’Ariel Henry dont il est partie “la réalisation du procès Petro Caribe, l’instauration d’un climat de sécurité sûr et stable en fournissant à la police nationale les moyens financiers et logistiques nécessaires, le procès des massacres d’Etat dans les quartiers populaires”.
Ce mouvement politique qui était à l’avant-garde des luttes revendicatives des masses sous le régime de feu Jovenel Moïse réclame également l’audit de gestion des organismes autonomes, la mise en place de l’organe de contrôle de l’action gouvernementale, de l’Assemblée constituante et du Conseil électoral provisoire, l’élimination de la carte DERMALOG etc…
Tout en appellant le peuple à la vigilance, le SDP dit réitérer son “engagement indefectible” à être aux cotés du peuple haïtien dans son combat pour la vie, sans toutefois préciser s’il va se retirer du gouvernement qu’il critique.
Plus loin, le Secteur Démocratique et Populaire (SDP) signataire de l’accord du 11 septembre 2021 informe qu’il est en pourparlers avec d’autres secteurs de la vie nationale à la recherche d’un consensus national pour une solution definitive à la crise en vue de la vraie transition de rupture, à la veille du 7 février 2022.