Le Sant Karl Leveque boude l’invitation du gouvernement sur la formation du conseil électoral provisoire…

Pere Gardy Maisonneuve, Directeur executif de SKL

Port-au-Prince, lundi 31 janvier 2022- Le Sant Karl Leveque (SKL) estime que le moment n’est pas opportun pour la mise en place d’un conseil électoral provisoire (CEP) tel que souhaité par le gouvernement intérimaire.

Le SKL souligne la nécessité pour le premier ministre de fait, Dr. Ariel Henry de chercher à résoudre le problème de l’insécurité et du kidnapping qui affecte sérieusement la société haïtienne.

L’organisation note que même les policiers en charge de la protection des vies et des biens des citoyens ne sont pas épargnés par l’insécurité généralisée à laquelle le pays en proie.

‘‘Si la PNH ne peut protéger ses propres membres, comment va-t-elle assurer la sécurité des électeurs, s’interrogé le SKL dans un communiqué ?’’

‘’Former un Conseil Electoral Provisoire (CEP), dans un contexte où le pays fait face à une grave crise économique et que l’État est incapable de payer ses employés, relève d’une aberration absolue, sachant que le CEP est une structure budgétivore,’’ soutient le SKL.

Le SKL se dit convaincu que les élections ne peuvent pas avoir lieu en Haïti dans le contexte actuel.

Selon le SKL, ‘‘les secteurs qui désignent leurs représentants au sein du CEP d’Ariel Henry doivent assumer le fait qu’ils sont en train d’encourager ce dernier dans ses manœuvres contraires aux valeurs républicaines et donner leur support à la communauté internationale dont l’objectif, écrit l’organisation, est de maintenir le pays dans un chaos défavorable à la réalisation d’élections véritablement démocratiques.’’

‘’Ce qui serait logique aujourd’hui, selon le SKL, ce serait de doter la Police Nationale d’Haïti (PNH) de toutes les ressources nécessaires lui permettant de faire face à la criminalité qui bat son plein dans le pays pour créer la stabilité nécessaire à relancer l’économie, à renflouer les caisses de l’État afin de trouver les moyens adaptés et adéquats pour financer la formation du CEP et le processus électoral en soi.’’

Plusieurs secteurs qui, quatre mois écoulés, estimaient que les conditions sécuritaires, politiques et techniques n’étaient pas réunies pour avoir des élections, ont déjà désigné leur représentants au CEP d’Ariel Henry dont ils avaient rejeté l’invitation.