Le Saint-Siège appelle à un engagement plus large pour le peuple haïtien…

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VATICAN, (Rome), jeudi 14 novembre 2024–  L’Observateur permanent du Saint-Siège auprès de l’Organisation des États américains (OEA), Mgr Juan Antonio Cruz Serrano, est intervenu lors de la session ordinaire du mercredi 13 novembre au cours de laquelle le projet de résolution «à l’appui de la demande d’Haïti pour une opération de maintien de la paix des Nations unies» a été examiné et finalement approuvé.

Haïti fait face à de nombreux défis en matière d’insécurité. Sa longue histoire de troubles politiques, d’instabilité, de corruption et la pauvreté généralisée ont contribué à un climat propice à la violence. Depuis 2018, le peuple haïtien souffre d’un effondrement sociopolitique et d’une crise humanitaire qui s’accélère, avec 700 000 personnes déplacées à travers la nation insulaire.

Mercredi 13 novembre, l’Organisation des États américains (OEA) a finalement adopté le projet de résolution «à l’appui de la demande d’Haïti pour une opération de maintien de la paix des Nations unies».

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Lors de son intervention, l’observateur permanent du Saint-Siège auprès de l’OEA, Mgr Juan Antonio Cruz Serrano, a appelé la communauté internationale à faire preuve d’un «engagement plus large» en faveur des efforts de consolidation de la paix en Haïti. Le Saint-Siège a réitéré, «une fois de plus, sa proximité avec le peuple haïtien», a déclaré Mgr Serrano.

La crise actuelle en Haïti trouve son origine dans la pauvreté structurelle du pays, associée à une corruption généralisée et à des mesures de répression contre les manifestants qui ont culminé avec l’assassinat du président Jovenel Moise en 2021. Une série de gouvernements de transition instables a créé un vide de pouvoir dans la capitale, Port-au-Prince, aujourd’hui au centre d’une guerre des gangs permanente et de plus en plus meurtrière. La violence des gangs a coûté la vie à de nombreux civils, dont au moins 115 habitants d’une petite ville haïtienne massacrés au début du mois d’octobre.

La résolution de l’OEA et les pressions exercées par Haïti en faveur d’une opération officielle de maintien de la paix des Nations unies font suite au déploiement d’une mission de sécurité dirigée par le Kenya et entravée par un financement insuffisant et un manque d’équipement. Un déploiement de l’ONU pourrait utiliser des processus plus systématiques et des fonds internationaux pour mettre fin à la violence des gangs.

Le Pape François a évoqué à plusieurs reprises la situation difficile en Haïti, exhortant le monde à «ne jamais oublier nos frères et sœurs haïtiens».Les organisations catholiques, dont Caritas Internationalis, et les diocèses haïtiens continuent de travailler à l’aide humanitaire sur l’île, en fournissant des abris, des vivres et de l’eau potable à ses citoyens fuyant la violence.

Pour rappel, l’OEA, dont le siège se trouve à Washington D.C., est une fédération de 35 États d’Amérique. L’organisation a pour objectif de promouvoir les libertés démocratiques et d’exercer des fonctions de contrôle électoral dans l’hémisphère occidental.