LEOGANE, samedi 16 septembre 2023– le rassemblement des patriotes haitiens (RPH),une  structure politique pilotée par l’ex-sénateur Patrice Dumont, s’en prend au comportement belliciste du président dominicain, Luis Abinader qui a déployé des troupes militaires sur la frontière entre Haïti et la République dominicaine pour empêcher la construction d’un canal d’irrigation du côté haïtien.

Se référant à la réaction jugée tardive et molle du gouvernement en place, le RPH déclare : « Même si notre équipe n’a pas de défense, nous sommes sans gardien, heureusement, nous sommes dans notre droit ! La défense et le gardien est le gouvernement. En effet, il faut appliquer l’article 10 du Traité de Paix, d’Amitié et d’Arbitrage du 20 février 1929 », suggère cette organisation politique.

Ariel Henry et ses accords I semblent n’avoir aucune idée de ce qui se passe dans la zone frontaliere, selon RPH, ajoutant que ce dernier se contente d’être premier ministre pour toujours.

‘‘N’était-ce la « Fondation Zile », on n’aurait rien dit de l’autre côté de la frontière en faveur d’Haïti, déclare le RPH, soulignant qu’Abinader en a profité pour menacer les deux peuples par ses déclarations fantaisistes et intempestives.’’

Pourtant, rappelle l’organisation, en tant que président de la Commission Mixte haïtiano-dominicaine, Marie Andrée Amy a signé avec le dominicain Julio Ortega, une déclaration commune le 27 mai 2021, à Saint-Domingue.

La déclaration stipule que “les Dominicains reconnaissent, selon l’article 10 du traité de 1929, que les travaux de captage haïtiens sur la rivière Masak ne constituent pas une dérivation”. Le problème était donc censé être résolu il y a 2 ans, d’après le RPH.

Sur les 12 articles du Traité du 20 février 1929, rappellent le RPH, 7 parlent d’arbitrage. Les Dominicains ferment les yeux. Il s’agit de reprocher aux autres de polluer la diplomatie par leurs menaces. Quoi qu’il en soit, nous sommes en dialogue avec la loi, déclare l’organisation.

Le RPH souhaite que la prochaine rencontre entre les représentants d’Haïti et de la République dominicaine soit à Ouanaminthe, au Cap-Haitien pour résoudre définitivement le problème.

Si les dominicains ne sont pas d’accord pour un arbitrage international, le RPH encourage les plateurs du Nord-est à poursuivre la construction du canal et les autorités de facto à les soutenir, dans le cadre de la mise en œuvre du traité.