Le RNDDH scandalisé par la décision de la police nationale de récupérer l’arme a feu mise a la disposition du juge en charge du dossier Monferrier Dorval

Monferrier Dorval, Batonnier de Port-au-Prince...

Port-au-Prince, jeudi 24 juin 2021- Le réseau national de défense des droits humains (RNDDH) note que l’instruction du dossier de l’assassinat de l’ex-bâtonnier de l’ordre des avocats de Port-au-Prince, Me Monferrier Dorval, se heurte à plusieurs obstacles.

Ces obstacles visent notamment à empêcher que lumière soit faite autour de ce dossier.

Dans un communiqué de presse, le RNDDH souligne que la décision de la PNH de récupérer l’arme a feu mises a la disposition du Renord Régis en charge de l’instruction de l’affaire Dorval, participe des actes d’intimidation pour éviter que les enquêtes judiciaires aboutissent, ne peuvent plus être tolérés dans le pays.

Le RNDDH note qu’a date, seul le secrétaire général du Barreau de Port-au-Prince, Me Robenson Perre-Louis qui, ayant appris avoir été cité pour le 31 mai 2021, s’est lui-même présenté au Cabinet d’instruction où il a été auditionné sous toutes réserves, vu qu’il n’avait pas préalablement reçu la citation.

Cependant, précise le communiqué du RNDDH, le magistrat instructeur a acheminé au commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Me Bed-Ford Claude, huit (8) ordonnances citant au Cabinet d’instruction pour être auditionnées à titre de témoins, entre le 31 mai et le 24 juin 2021, les huit (8).

Il s’agit de Guerby Blaise, Carl Murat Cantave, Guichard Doree, Reynold Georges, Joseph Jouthe,  Haramick Louis,  Martine Moïse et  Robenson Pierre-Louis.

L’organisation dit ‘’croire tout aussi scandaleux le fait par le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) de bouder les différentes communications à lui adressées par le magistrat, exigeant des conditions maximales de travail et de sécurité.’’

Dénonçant le comportement servile de la PNH, le RNDDH estime que la situation sécuritaire générale du pays aurait dû au contraire inciter l’institution policière à renforcer la sécurité du magistrat Rénord Régis qui montre sa volonté manifeste d’instruire le dossier, en vue de faire jaillir la lumière autour de cet assassinat.

Il rappelle que, selon l’article 18 du code d’instruction criminelle, le commissaire du gouvernement est légalement tenu de donner suite aux ordonnances du juge Rénord Régis.

Selon cet article, ‘’les commissaires du gouvernement pourvoiront à l’envoi, à la notification et à l’exécution des ordonnances qui seront rendues par le juge d’instruction, d’après les règles qui seront ci-après établies, au chapitre des juges d’instruction.’’

A date, au moins six (6) personnes ont été arrêtées dans le cadre de ce dossier. Il s’agit de Valéry Dort, Vilpique Dunes alias Jah, Makender Fils-Aimé, Modler Senegau alias Abidy, Gerson Laurent et Mario Delva.