Le RNDDH préoccupé par l’incapacité du gouvernement à organiser l’aide aux victimes du tremblement de terre

Dr. Ariel Henry, Premier Ministre de facto

Port-au-Prince, lundi 16 août 2021- Le réseau national de défense des droits humains (RNDDH) se dit préoccupé que plus de quarante-huit (48) après le séisme, et en dépit du fait que l’état d’urgence ait été déclaré, l’Etat central a du mal à organiser l’aide aux victimes.

‘‘Celles-ci sont complètement livrées à elles-mêmes, selon l’organisation de défense des droits humains qui note que certaines des victimes commencent déjà à faire des démarches personnelles en vue de trouver des tentes pour s’abriter des intempéries et subvenir à leurs besoins journaliers.’’

Cependant, poursuit l’organisation, les ressources humaines et matérielles manquent cruellement aux hôpitaux et centres de santé et les blessés attendent désespérément les soins qu’ils méritent, dénonçant du même coup une situation de chaos total qui règne sur e terrain.

Evoquant le douloureux scenario des séismes du 12 janvier 2010 et du 6 octobre 2018, le RNDDH indique qu’a chaque fois, la population meurtrie, a eu à faire face à des besoins énormes notamment en termes de kits de première nécessité, de soins de santé pour les blessés, de déblaiement de bâtiments pour aider les survivants sous les décombres et d’assistance psychologique.

Cependant, à chaque fois écrit l’organisme des droits de l’homme dans un communiqué, ‘‘le balbutiement des autorités a prouvé qu’elles sont dans l’incapacité totale de gérer l’urgence.’’

Il estime qu’avec la menace de la tempête tropicale Grace, la population des Nippes, du Sud et de la Grand-Anse, déjà aux abois, est exposée à d’énormes risques. ‘’Les personnes qui se retrouvent sur les places publiques et dans les rues sont à la merci des éléments déchainés, selon le RNDDH, précisant qu’elles ne peuvent attendre indéfiniment l’aide promise par l’Etat haïtien et à laquelle elles ont droit.’’

Le RNDDH et ses structures des Nippes, du Sud et de la Grand-Anse rappellent aux autorités de facto que la situation d’urgence dans les trois (3) départements susmentionnés n’enlève rien à leur obligation de respecter les droits des victimes ainsi que les règles de redevabilité en matière d’interventions humanitaires.

L’organisme des droits humains précise que la sécurité des personnes qui se retrouvent dans les espaces publics est une obligation indérogeable. ‘‘Pour cela, ces espaces doivent être éclairés la nuit, et les agents de la PNH doivent y organiser des patrouilles régulières, dans le but d’éviter la perpétration d’actes délictueux à l’encontre des victimes qui s’y retrouvent,’’ soutient le RNDDH.