PORT-AU-PRINCE, dimanche 30 octobre 2022– S’exprimant au nom du réseau national de défense des droits humains (RNDDH), Pierre Espérance a condamné dimanche l’assassinat du dirigeant du RDNP, Éric Jean-Baptiste, survenu dans la soirée du vendredi 28 octobre à Laboule 12.
Le secrétaire général du Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressistes (RNDP), Éric Jean-Baptiste et son garde du corps ont été tués vendredi à Laboule 12, un quartier huppé de Pétion-Ville, après que des individus armés aient criblé de balles leur véhicule blindé.
L’attaque a eu lieu dans un secteur contrôlé par un gang dirigée par ‘‘Timakak’’ (Petit singe en français) ainsi connu.
Selon Espérance, le meurtre de Jean-Baptiste constitue un crime de trop qui met en lumière la banalisation de la vie humaine et l’impunité érigées en système dans le pays-une impunité encouragée et soutenue par le secteur du crime organisé qui s’est emparé du pouvoir politique pour faire prospérer son entreprise criminelle.’’
Il a souligné que le climat sécuritaire s’est particulièrement détérioré depuis en mars 2018 lorsque le régime PHTK et alliés a instauré une insécurité d’Etat dans le pays en armant et fédérant les organisations criminelles pour barrer la route au mouvement petro chalenge qui réclamait la reddition de compte sur la gestion des fonds du programme Petro Caribe.
Le militant des droits humains a déclaré que la situation s’est encore dégradée davantage avec l’actuelle coalition au pouvoir qui constitue la troisième version du régime PHTK.
« Soutenue par une frange puissante de la communauté internationale, cette coalition est en train de tout mettre en œuvre pour renforcer le chaos en Haïti afin de justifier une occupation du pays pour se maintenir au pouvoir le plus longtemps possible en conservant ses liens avec les réseaux criminels pour faire peur à la population », a déclaré Espérance.
Qualifiant d’inacceptable ce qui se passe dans le pays, le directeur exécutif du RNDDH a appelé la population à se soulever pour renverser, a-t-il dit, cette situation où de nombreuses vies ont été broyées sans que justice ne soit rendue aux victimes.’’
Espérance a noté que la police est de moins en moins présente dans les rues. Il a estimé que rien ne peut expliquer que la police ne soit déployée en permanence dans les rues compte tenu de la gravite de la recrudescence des actes d’insécurité et de violence en Haïti.
« Qu’on ne vienne pas nous raconter que la police est confrontée à la crise du carburant. On sait que de nombreux policiers, même certains membres du haut commandement de la PNH sont impliqués dans le trafic de carburant », a déclaré Pierre Espérance.