Le RNDDH continue d’exiger une enquête de la DCPJ sur l’implication présumée de Liszt Quitel dans l’enlèvement de pasteur Jean-Pierre Ferrer Michel

Liszt Quitel, Ministre de l'interieur et des collectivites territoriales, Ministre interimaire de la justice...

Port-au-Prince, samedi 30 octobre 2021- Dans une nouvelle correspondance adressée a Frederic Lecomte, responsable de la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), le RNDDH estime que plus que jamais, la police judiciaire a pour devoir de mener son enquête le plus promptement possible.

Selon le RNDDH, Liszt Quitel, actuel ministre de l’intérieur et des collectivités territoriales et ministre intérimaire de la justice, accusé d’implication dans l’enlèvement suivi de séquestration de pasteur Jean-Pierre Ferrer Michel, le 22 octobre 2021, dans une tentative désespérée d’expliquer les raisons pour lesquelles il est éclaboussé par ce scandale, a affirmé à la presse que c’est en raison des bonnes relations qu’il entretient avec l’actuel premier ministre de facto Ariel Henry, qu’un complot politique est ourdi contre lui.

Dans sa correspondance, le RNDDH souligne que, ‘‘tout de suite après sa déclaration, les ravisseurs ont contacté les proches des victimes et exigé huit-cent-mille (800.000) dollars américains supplémentaires pour la libération du religieux ainsi que Norman Weiner.’’

Le 25 octobre 2021, poursuit l’organisation des droits de l’homme, au cours de sa participation à une émission radiodiffusée, Liszt Quitel en a appelé à la bienveillance des ravisseurs pour libérer les deux (2) victimes qu’ils gardaient encore, en dépit du fait qu’une rançon exorbitante avait été versée.

‘‘Le soir même, les victimes ont été libérées, après que leurs proches eurent apporté deux-cent-cinquante-mille (250.000) dollars américains aux ravisseurs, selon le RNDDH, précisant que cette nouvelle somme leur a été versée à la suite de négociations portant sur les huit-cent-mille (800.000) dollars sollicités.’’

L’organisation rappelle que, selon la Loi sur l’enlèvement, la séquestration et la prise d’otages de personnes modifiant et complétant La Section V du Code pénal haïtien, ‘‘l’enlèvement constitue un crime sévèrement puni par le Législateur. En effet, la peine prévue oscille entre (15) et (25) années de travaux forcés.’’

Elle souligne également que, ‘‘même avec des circonstances atténuantes liées notamment à l’absence de violences lors de la séquestration et à la remise en liberté de la victime sans versement de rançon, la loi prévoit quand même une peine de réclusion criminelle de six (6) ans au moins et de neuf (9) ans au plus, à l’encontre des auteurs, coauteurs et complices.’’

Selon ce qu’écrit le RNDDH, ‘‘Ce crime s’avère sordide lorsque des proches sont impliqués dans son organisation et sa perpétration et devient abject lorsque des personnalités occupant des fonctions de première importance au niveau de I’ appareil étatique, sont indexées.’’

‘‘Le ministre de facto Liszt Quitel revêtu de l’autorité publique, souligne le RNDDH, peut aussi être considéré sinon comme un proche du pasteur du moins, comme quelqu’un détenant des informations précises le concernant et concernant sa famille.’’

En guise de recommandation, le RNDDH demande à la DCPJ d’auditionner non seulement M. Quitel, mais aussi son épouse Barbara Quitel alias Barbie et les proches du pasteur Jean-Pierre Ferrer Michel.

Le pasteur a été libéré contre rançon, après 22 jours de séquestration, dans la soirée du lundi 25 octobre 2021, suite à une intervention du ministre de l’intérieur, Liszt Quitel, sur radio Scoop fm.