Port-au-Prince, 19 mars 2021- Pierre Espérance, directeur exécutif du réseau national de défense des droits humains (RNDD) reprouve l’attaque perpétrée le 17 mars dernier contre la ‘’Universal Motors,’’ entreprise privée appartenant à l’homme d’affaires et opposant politique au régime en place, Réginald Boulos.
‘’En marge d’une manifestation de policiers ‘’fantômes 509,’’ des individus armés qui n’auraient rien a voir avec les manifestants, ont envahi les locaux de cette entreprise située sur la route de l’Aéroport et ont volé plusieurs véhicules après avoir incendiés d’autres, selon le propriétaire de Universal Motors Réginald Boulos qui n’a pas évalué encore les pertes enregistrées.’’
Cette entreprise représente la marque Nissan en Haïti.
Selon Pierre Espérance, il s’agit d’une attaque ciblée qui visait seulement l’entreprise de Réginald Boulos qui est un opposant politique au pouvoir de facto en place, faisant remarquer que les manifestants qui accompagnaient les policiers fantômes, ne participaient à aucune opération de ‘’déchoukage.’’
- Espérance rappelle que Jovenel Moïse lui-même et ses alliés du G-9 emmené par Jimmy ‘’Barbecue’’ Cherizier, ont menacé M. Boulos de représailles à plusieurs reprises des opposants au régime PHTK dont Réginald Boulos.
Le défenseur des droits humains estime que cet acte participe des persécutions politiques dirigées par le pouvoir en place contre certains hommes d’affaires et politiques afin de les neutraliser, soulignant que plusieurs entrepreneurs haitiens ont dû s’exiler pour échapper à la fureur du régime.
Il déplore que l’équipe au pouvoir n’ait pas la décence de condamner cette attaque suivie de pillage à Universal Motors. ‘’C’est une preuve en plus que ce régime est prêt a tout pour décourager les initiatives privées et ne croit pas aux investissements susceptibles de créer des emplois dans le pays. C’est une honte, selon M. Espérance qui appelle la population à se soulever pour mettre fin au règne de terreur établi dans le pays par le pouvoir de facto.’’
Le directeur exécutif du RNDDH, le pays fait face à un pouvoir dictatorial qui pactise avec des gangs armés pour répandre la terreur, violer systématiquement les droits humains, banaliser la vie des citoyens afin de se perpétuer en entretenant la violence et le désordre institutionnel.
‘’C’est pourquoi, dit-il, Jovenel Moïse dont le mandat a expiré depuis le 7 février dernier, a fait mainmise sur l’ensemble des institutions du pays, les instrumentalisant en accordant les pleins pouvoirs aux gangs armés pour intimider les citoyens. La population doit dire son mot et mettre fin a toutes ces menées dictatoriales, conclut-il.’’