Le RNDDH appelle le Congrès des Etats-Unis à soutenir l’accord du 30 proposé par la CCSHC

Congres des Etats-Unis

Port-au-Prince, vendredi 3 septembre 2021- Dans une correspondance, le réseau national de défense et des droits humains (RNDDH) appelle le Congrès des Etats-Unis à soutenir l’accord du 30 août proposé par la conférence citoyenne pour une solution haïtienne a la crise (CCSHC).

Exposant la situation globale du pays marquée par l’insécurité, la violence, la corruption et la violation des droits entre autres, le RNDDH estime qu’Haïti n’a pas de problème de gouvernement ; le pays a un problème de gouvernance.

L’organisation souligne qu’en dépit de l’assassinat de l’ancien président Jovenel Moïse, ‘‘rien n’a changé dans l’alliance entre les gangs et les autorités. Et en toute impunité poursuit la correspondance du RNDDH, l’insécurité reste la même.’’

‘‘Avec l’accord des partis politiques et des organisations de la société civile le 30 août 2021, c’est un grand pas qui a été franchi dans la bonne direction pour résoudre la crise de gouvernance,’’ précise le RNDDH qui fait remarquer que l’administration Moïse est toujours en place et que c’est avec elle que l’administration Biden continue de collaborer.

‘‘L’administration Biden poursuit la même politique que l’administration Trump, une politique qui soutient un régime fait d’alliance avec des gangs, dans l’impunité et la corruption.

‘‘Rien ne s’est amélioré. Au contraire poursuit la correspondance, les massacres dans les quartiers défavorisés se sont intensifiés ces derniers mois, avec des attaques dans des quartiers jusque-là relativement calmes, souligne le RNDDH.

L’organisation rappelle que de 2018 à 2021, treize (13) massacres et attaques armées ont été documentés.

‘‘Ils ont entraîné la mort et la disparition de centaines de personnes et le viol de dizaines de femmes et de filles. Des milliers de déplacés jonchent les rues, les places publiques, les espaces non aménagés pour l’accueil des victimes, cela ne semble affecter aucune autorité étatique haïtienne,’’ écrit l’organisation.

Le RNDDH précise qu’aucun effort n’est fait par la Justice pour juger et condamner les personnes impliquées dans les massacres.

Selon le RNDDH, la situation sécuritaire reste très préoccupante avec des assassinats, des kidnappings contre rançon, et des viols collectifs.

‘‘L’institution policière instrumentalisée, politisée et surtout fragilisée est totalement incapable d’assurer la sécurité publique. Et les policiers meurent presque au même rythme que la population civile. De plus, l’Inspection générale de la police et la police judiciaire ne peuvent pas faire leur travail d’enquêter sur les cas de violations des droits de l’homme et les crimes spectaculaires susmentionnés,’’ lit-on dans la correspondance du RNDDH qui insiste pour que le Congres américain soutienne l’accord du 30 août.

Plus de deux-cents partis, organisations de base, de la société civile et des personnalités ont déjà signé l’accord du 30 août.