Le rapport d’enquête de la DCPJ sur l’affaire impliquant Daniel Banatte et ses liens présumés avec des gangs criminels, transmis au parquet…

PORTAUPRINCE, jeudi 14 novembre 2024– L’enquête menée par la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) a mis en évidence des éléments accablants concernant Daniel Banatte, un journaliste haïtien et comptable également, qui serait impliqué dans une série d’activités criminelles liées à des gangs notoires. Le rapport met souligne les liens présumés  de Banatte avec plusieurs figures de proue du crime organisé en Haïti, notamment Blanco Casales, alias « Gros Fanfan », et Jimmy Chérizier, alias « Barbecue », chef de l’organisation terroriste ‘Viv Ansanm.’’ Selon le rapport, des preuves tangibles issues des relevés téléphoniques et des perquisitions ont permis de confirmer l’implication de Banatte dans des activités illicites, dont le blanchiment d’argent, le trafic d’armes et les escroqueries.

Le rapport de la DCPJ a révélé que Daniel Banatte était en communication régulière avec plusieurs leaders de gangs criminels, dont Blanco Casales et Jimmy Chérizier. Ces appels ont été mis en lumière par l’analyse des relevés téléphoniques, et ont été considérés comme des preuves irréfutables de son implication dans un réseau criminel organisé. Banatte n’a cessé de nier ses liens avec les gangs, mais l’enquête a montré qu’il entretenait des relations étroites avec plusieurs figures clés du crime organisé, agissant parfois en tant que médiateur pour des transactions illégales.

 L’un des aspects les plus alarmants du rapport de la DCPJ réside dans la mise en évidence de la complicité de Banatte avec plusieurs membres de la Police Nationale d’Haïti (PNH). En effet, plusieurs policiers ont été directement impliqués dans la protection des gangs, facilitant ainsi leurs activités criminelles. Des noms tels que Marckenson Bordes et Edgard Aleus ressortent comme étant des figures clés au sein de ce système de corruption policière. Ces policiers ont été accusés d’avoir fourni des informations aux gangs criminels et d’avoir facilité leurs opérations en échange de compensations financières ou autres bénéfices.

 Le rapport souligne que plusieurs de ces policiers ont été observés en possession d’objets compromettants, tels que des armes à feu et des documents liés à des activités criminelles. Il est également mentionné que des policiers de la PNH, ayant des liens personnels avec certains membres de gangs, étaient chargés de la sécurité de l’hôtel ANVAYI, un lieu de rassemblement pour les criminels, notamment Blanco Casales.

 L’enquête a franchi un tournant important lors de l’opération menée par la Brigade de Recherche et d’Intervention (BRI) de la DCPJ dans la nuit du 15 au 16 août 2024. Cette intervention visait à capturer Blanco Casales, un chef de gang recherché. L’opération a eu lieu à l’hôtel ANVAYI à Clercine, un établissement réputé pour être un repère de criminels. Cependant, lors de l’approche des policiers, une violente fusillade a éclaté, au cours de laquelle plusieurs policiers ont perdu la vie. Casales, le leader du gang, a été tué lors de l’échange de tirs.

 Les autorités ont saisi un grand nombre d’armes à feu, y compris des fusils d’assaut et des pistolets, qui ont été retrouvés dans les véhicules des suspects et dans les chambres de l’hôtel. Le rapport fait état d’une forte quantité de matériel compromettant, y compris des téléphones portables qui ont été analysés pour recueillir davantage d’informations sur les réseaux criminels impliqués.

 Parmi les objets saisis lors de cette opération, des armes à feu de divers calibres ont été découvertes, incluant des fusils d’assaut de type M14 et M4, ainsi que des pistolets Taurus et Magnum. Des documents suspects, tels que des cartes de presse et des passeports étrangers, ont également été saisis, suggérant un réseau criminel qui opérait à l’échelle internationale.

 Les enquêteurs ont également retrouvé une somme importante d’argent en gourdes, ce qui a été interprété comme une tentative de blanchiment d’argent au sein du réseau de Casales. Ces saisies ont permis de lier plusieurs individus à des activités criminelles, y compris des escroqueries à grande échelle et des trafics d’armes.

 Les relevés téléphoniques ont constitué l’une des pièces maîtresses de l’enquête. L’analyse détaillée des appels passés entre Daniel Banatte et des figures notoires du crime organisé, comme Blanco Casales et Jimmy Chérizier, a permis de mettre à jour des liens directs et continus entre ces individus. Ces échanges ont été interprétés comme une preuve de l’implication active de Banatte dans des affaires criminelles, y compris la planification d’attaques et d’opérations de kidnapping.

 En outre, des communications ont révélé que Banatte utilisait sa position de journaliste pour faciliter les mouvements des criminels, fournissant des informations sensibles sur les forces de l’ordre et les actions de la justice, ce qui a alimenté des soupçons d’intelligence criminelle au sein de la PNH.

 Les interrogatoires des suspects arrêtés lors de l’opération ont permis de découvrir davantage de preuves concernant les liens entre Banatte et certains policiers. Soraya Gousse, ancienne employée de l’hôtel ANVAYI, a été entendue en tant que témoin clé. Selon ses déclarations, des policiers de la PNH étaient bien informés des activités de Casales et de ses complices, ce qui a conduit à des arrestations supplémentaires.

 Des indices recueillis pendant les interrogatoires ont également permis de relier Marckenson Bordes et Edgard Aleus à des opérations illégales. Bordes, en particulier, a été impliqué dans la protection d’un groupe de criminels associés à Casales, alors qu’Aleus a été retrouvé en possession d’armes et de documents suspects lors de son arrestation.

 Un aspect préoccupant soulevé par le rapport est la lenteur et l’inefficacité des communications entre la DCPJ et le Commissaire du Gouvernement. Des tentatives pour informer le Parquet des arrestations de policiers impliqués ont été entravées par des carences administratives, retardant ainsi les procédures judiciaires. Cette défaillance dans la chaîne de commandement a eu des conséquences directes sur la rapidité des actions judiciaires et sur la poursuite des responsables.

 En parallèle des arrestations, la DCPJ a mené plusieurs perquisitions supplémentaires, notamment dans les locaux de l’hôtel ANVAYI et dans d’autres propriétés suspectes. Ces perquisitions ont permis de saisir pas moins de 18 véhicules, dont certains ont été utilisés pour transporter des armes et des membres du gang de Casales. Ces saisies ont mis en évidence l’ampleur du réseau criminel et ses tentacules dans différentes régions du pays.

 L’un des points forts de ce rapport est l’appel à des réformes internes au sein de la Police Nationale d’Haïti. Le rôle de certains policiers corrompus dans la facilitation des activités criminelles soulève des questions sérieuses sur la gestion des forces de l’ordre et la nécessité d’une réforme pour éliminer l’infiltration criminelle au sein de la PNH. L’enquête démontre l’importance de renforcer la supervision des forces de l’ordre et de garantir une meilleure communication et collaboration entre les différentes branches de la justice.

L’enquête approfondie menée par la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) a mis en lumière des éléments accablants concernant Daniel Banatte, un journaliste et comptable, dont l’implication dans des activités criminelles liées à des gangs notoires en Haïti a été largement documentée. Le rapport détaillé des enquêteurs révèle les liens étroits de Banatte avec des figures majeures du crime organisé, notamment Blanco Casales, surnommé « Gros Fanfan », et Jimmy Chérizier, alias « Barbecue ». Ces liens ont été confirmés par des preuves irréfutables, telles que des relevés téléphoniques et des perquisitions menées dans plusieurs sites stratégiques, qui ont permis de découvrir des activités illégales, incluant le blanchiment d’argent, le trafic d’armes et des escroqueries d’envergure.

 L’implication directe de Banatte dans les activités criminelles a été révélée par l’analyse des relevés téléphoniques, qui ont mis en évidence des communications régulières entre lui et des leaders de gangs notoires comme Casales et Chérizier. Bien que Banatte ait nié tout lien avec ces figures criminelles, les preuves recueillies par la DCPJ ont été formelles. Selon le rapport de l’enquête, Banatte jouait un rôle actif dans les transactions illégales, agissant parfois en tant que médiateur pour faciliter des accords entre les gangs. Ces échanges ont permis de mettre en évidence son rôle central dans un réseau criminel organisé qui s’étendait bien au-delà des frontières d’Haïti.

 Le rapport de la DCPJ souligne également la complicité alarmante de certains membres de la Police Nationale d’Haïti (PNH), qui ont contribué à la protection des gangs en échange de compensations financières ou d’autres avantages. Des policiers tels que Marckenson Bordes et Edgard Aleus ont été identifiés comme des figures clés dans cette corruption policière. Ces officiers ont non seulement fourni des informations cruciales aux gangs, mais ont aussi facilité leurs opérations, notamment en les aidant à échapper aux forces de l’ordre. Des perquisitions ont permis de découvrir que ces policiers étaient en possession d’objets compromettants, y compris des armes à feu et des documents relatifs à des activités criminelles. Ces révélations illustrent l’infiltration du crime organisé au sein des institutions censées garantir la sécurité publique.

 L’opération menée par la Brigade de Recherche et d’Intervention (BRI) de la DCPJ dans la nuit du 15 au 16 août 2024 a marqué un tournant décisif dans cette enquête. Cette intervention visait à capturer Blanco Casales, chef de gang recherché, qui avait fait de l’hôtel ANVAYI à Clercine un repère pour les criminels. Lors de l’approche des policiers, une violente fusillade a éclaté, au cours de laquelle plusieurs policiers ont perdu la vie. Casales a été tué lors de l’échange de tirs, mais les autorités ont pu saisir une grande quantité d’armement, notamment des fusils d’assaut et des pistolets, ainsi que des documents compromettants qui ont fourni des indices précieux sur les réseaux criminels impliqués.

 Parmi les objets saisis figuraient des armes de guerre telles que des fusils d’assaut M14 et M4, des pistolets Taurus et Magnum, ainsi que des documents suspects, y compris des cartes de presse et des passeports étrangers. Ces saisies ont suggéré l’existence d’un réseau criminel opérant à une échelle internationale. En outre, des sommes d’argent importantes, en gourdes, ont été retrouvées, suggérant une tentative de blanchiment d’argent au sein du réseau de Casales. Ces découvertes ont permis aux enquêteurs de relier plusieurs individus à des activités criminelles diverses, telles que le trafic d’armes et les escroqueries à grande échelle.

 Les relevés téléphoniques ont constitué une pièce maîtresse de l’enquête. L’analyse minutieuse des appels passés entre Daniel Banatte et des figures notoires comme Blanco Casales et Jimmy Chérizier a permis de découvrir des connexions directes et continues entre eux. Ces échanges ont été interprétés comme des preuves solides de l’implication de Banatte dans des affaires criminelles, y compris la planification d’attaques et d’opérations de kidnapping. De plus, certains appels ont révélé que Banatte utilisait sa position de journaliste pour faciliter les déplacements des criminels, fournissant des informations sensibles sur les actions des forces de l’ordre et des institutions judiciaires, ce qui a alimenté les soupçons d’un réseau de renseignement criminel au sein même de la PNH.

 Les interrogatoires des suspects arrêtés lors de l’opération ont permis d’apporter des éclaircissements supplémentaires. Soraya Gousse, ancienne employée de l’hôtel ANVAYI, a été une témoin clé dans cette affaire. Selon ses déclarations, plusieurs policiers de la PNH étaient au courant des activités criminelles de Casales et de ses complices, et certains étaient même impliqués dans leur protection. Les informations recueillies lors des interrogatoires ont permis de relier Marckenson Bordes et Edgard Aleus à des opérations illégales spécifiques. Bordes a été identifié comme ayant joué un rôle dans la protection de certains criminels associés à Casales, tandis qu’Aleus a été retrouvé en possession d’armes et de documents incriminants lors de son arrestation.

 L’enquête a également mis en évidence des carences administratives et des obstacles qui ont ralenti le processus judiciaire. Les communications inefficaces entre la DCPJ et le Commissaire du Gouvernement ont retardé l’information du Parquet sur les arrestations de policiers impliqués, entravant ainsi les procédures judiciaires. Cette défaillance administrative a eu des conséquences directes sur la rapidité de l’action en justice et sur la poursuite des responsables.

 Parallèlement aux arrestations et perquisitions à l’hôtel ANVAYI, la DCPJ a mené plusieurs autres opérations de perquisition dans des propriétés suspectes. Ces opérations ont permis de saisir 18 véhicules, utilisés pour transporter des armes et des membres du gang de Casales. Ces saisies ont mis en lumière l’étendue du réseau criminel et ses ramifications à travers différentes régions du pays, soulignant l’ampleur de l’influence de ces groupes criminels.

 Les conclusions du rapport révèlent également la nécessité de réformes urgentes au sein de la Police Nationale d’Haïti. Le rôle de certains policiers corrompus dans la facilitation des activités criminelles soulève des questions sérieuses sur l’intégrité et la gestion de la PNH. L’enquête met en évidence l’urgence de réformer les institutions policières pour éliminer l’infiltration criminelle et renforcer la supervision interne. Le rapport souligne la nécessité d’améliorer la communication et la collaboration entre les différentes branches de la justice, afin de renforcer la lutte contre l’impunité et le crime organisé.

 

 

 

 

 

 

 

Le rapport d’enquête de la DCPJ sur l’affaire impliquant Daniel Banatte et ses liens présumés avec des gangs criminels, transmis au parquet…

 

PORTAUPRINCE, jeudi 14 novembre 2024– L’enquête menée par la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) a mis en évidence des éléments accablants concernant Daniel Banatte, un journaliste haïtien et comptable également, qui serait impliqué dans une série d’activités criminelles liées à des gangs notoires. Le rapport met souligne les liens présumés  de Banatte avec plusieurs figures de proue du crime organisé en Haïti, notamment Blanco Casales, alias « Gros Fanfan », et Jimmy Chérizier, alias « Barbecue », chef de l’organisation terroriste ‘Viv Ansanm.’’ Selon le rapport, des preuves tangibles issues des relevés téléphoniques et des perquisitions ont permis de confirmer l’implication de Banatte dans des activités illicites, dont le blanchiment d’argent, le trafic d’armes et les escroqueries.

 

Le rapport de la DCPJ a révélé que Daniel Banatte était en communication régulière avec plusieurs leaders de gangs criminels, dont Blanco Casales et Jimmy Chérizier. Ces appels ont été mis en lumière par l’analyse des relevés téléphoniques, et ont été considérés comme des preuves irréfutables de son implication dans un réseau criminel organisé. Banatte n’a cessé de nier ses liens avec les gangs, mais l’enquête a montré qu’il entretenait des relations étroites avec plusieurs figures clés du crime organisé, agissant parfois en tant que médiateur pour des transactions illégales.

 L’un des aspects les plus alarmants du rapport de la DCPJ réside dans la mise en évidence de la complicité de Banatte avec plusieurs membres de la Police Nationale d’Haïti (PNH). En effet, plusieurs policiers ont été directement impliqués dans la protection des gangs, facilitant ainsi leurs activités criminelles. Des noms tels que Marckenson Bordes et Edgard Aleus ressortent comme étant des figures clés au sein de ce système de corruption policière. Ces policiers ont été accusés d’avoir fourni des informations aux gangs criminels et d’avoir facilité leurs opérations en échange de compensations financières ou autres bénéfices.

 Le rapport souligne que plusieurs de ces policiers ont été observés en possession d’objets compromettants, tels que des armes à feu et des documents liés à des activités criminelles. Il est également mentionné que des policiers de la PNH, ayant des liens personnels avec certains membres de gangs, étaient chargés de la sécurité de l’hôtel ANVAYI, un lieu de rassemblement pour les criminels, notamment Blanco Casales.

 L’enquête a franchi un tournant important lors de l’opération menée par la Brigade de Recherche et d’Intervention (BRI) de la DCPJ dans la nuit du 15 au 16 août 2024. Cette intervention visait à capturer Blanco Casales, un chef de gang recherché. L’opération a eu lieu à l’hôtel ANVAYI à Clercine, un établissement réputé pour être un repère de criminels. Cependant, lors de l’approche des policiers, une violente fusillade a éclaté, au cours de laquelle plusieurs policiers ont perdu la vie. Casales, le leader du gang, a été tué lors de l’échange de tirs.

 Les autorités ont saisi un grand nombre d’armes à feu, y compris des fusils d’assaut et des pistolets, qui ont été retrouvés dans les véhicules des suspects et dans les chambres de l’hôtel. Le rapport fait état d’une forte quantité de matériel compromettant, y compris des téléphones portables qui ont été analysés pour recueillir davantage d’informations sur les réseaux criminels impliqués.

Parmi les objets saisis lors de cette opération, des armes à feu de divers calibres ont été découvertes, incluant des fusils d’assaut de type M14 et M4, ainsi que des pistolets Taurus et Magnum. Des documents suspects, tels que des cartes de presse et des passeports étrangers, ont également été saisis, suggérant un réseau criminel qui opérait à l’échelle internationale.

 

Les enquêteurs ont également retrouvé une somme importante d’argent en gourdes, ce qui a été interprété comme une tentative de blanchiment d’argent au sein du réseau de Casales. Ces saisies ont permis de lier plusieurs individus à des activités criminelles, y compris des escroqueries à grande échelle et des trafics d’armes.

 

Les relevés téléphoniques ont constitué l’une des pièces maîtresses de l’enquête. L’analyse détaillée des appels passés entre Daniel Banatte et des figures notoires du crime organisé, comme Blanco Casales et Jimmy Chérizier, a permis de mettre à jour des liens directs et continus entre ces individus. Ces échanges ont été interprétés comme une preuve de l’implication active de Banatte dans des affaires criminelles, y compris la planification d’attaques et d’opérations de kidnapping.

 

En outre, des communications ont révélé que Banatte utilisait sa position de journaliste pour faciliter les mouvements des criminels, fournissant des informations sensibles sur les forces de l’ordre et les actions de la justice, ce qui a alimenté des soupçons d’intelligence criminelle au sein de la PNH.

 

Les révélations des interrogatoires : des complices au sein de la PNH

Les interrogatoires des suspects arrêtés lors de l’opération ont permis de découvrir davantage de preuves concernant les liens entre Banatte et certains policiers. Soraya Gousse, ancienne employée de l’hôtel ANVAYI, a été entendue en tant que témoin clé. Selon ses déclarations, des policiers de la PNH étaient bien informés des activités de Casales et de ses complices, ce qui a conduit à des arrestations supplémentaires.

 

Des indices recueillis pendant les interrogatoires ont également permis de relier Marckenson Bordes et Edgard Aleus à des opérations illégales. Bordes, en particulier, a été impliqué dans la protection d’un groupe de criminels associés à Casales, alors qu’Aleus a été retrouvé en possession d’armes et de documents suspects lors de son arrestation.

 

Un aspect préoccupant soulevé par le rapport est la lenteur et l’inefficacité des communications entre la DCPJ et le Commissaire du Gouvernement. Des tentatives pour informer le Parquet des arrestations de policiers impliqués ont été entravées par des carences administratives, retardant ainsi les procédures judiciaires. Cette défaillance dans la chaîne de commandement a eu des conséquences directes sur la rapidité des actions judiciaires et sur la poursuite des responsables.

 

Les saisies supplémentaires et l’élargissement du réseau criminel

En parallèle des arrestations, la DCPJ a mené plusieurs perquisitions supplémentaires, notamment dans les locaux de l’hôtel ANVAYI et dans d’autres propriétés suspectes. Ces perquisitions ont permis de saisir pas moins de 18 véhicules, dont certains ont été utilisés pour transporter des armes et des membres du gang de Casales. Ces saisies ont mis en évidence l’ampleur du réseau criminel et ses tentacules dans différentes régions du pays.

 

Les implications pour la PNH et les réformes nécessaires

L’un des points forts de ce rapport est l’appel à des réformes internes au sein de la Police Nationale d’Haïti. Le rôle de certains policiers corrompus dans la facilitation des activités criminelles soulève des questions sérieuses sur la gestion des forces de l’ordre et la nécessité d’une réforme pour éliminer l’infiltration criminelle au sein de la PNH. L’enquête démontre l’importance de renforcer la supervision des forces de l’ordre et de garantir une meilleure communication et collaboration entre les différentes branches de la justice.

L’enquête approfondie menée par la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) a mis en lumière des éléments accablants concernant Daniel Banatte, un journaliste et comptable, dont l’implication dans des activités criminelles liées à des gangs notoires en Haïti a été largement documentée. Le rapport détaillé des enquêteurs révèle les liens étroits de Banatte avec des figures majeures du crime organisé, notamment Blanco Casales, surnommé « Gros Fanfan », et Jimmy Chérizier, alias « Barbecue ». Ces liens ont été confirmés par des preuves irréfutables, telles que des relevés téléphoniques et des perquisitions menées dans plusieurs sites stratégiques, qui ont permis de découvrir des activités illégales, incluant le blanchiment d’argent, le trafic d’armes et des escroqueries d’envergure.

 

L’implication directe de Banatte dans les activités criminelles a été révélée par l’analyse des relevés téléphoniques, qui ont mis en évidence des communications régulières entre lui et des leaders de gangs notoires comme Casales et Chérizier. Bien que Banatte ait nié tout lien avec ces figures criminelles, les preuves recueillies par la DCPJ ont été formelles. Selon le rapport de l’enquête, Banatte jouait un rôle actif dans les transactions illégales, agissant parfois en tant que médiateur pour faciliter des accords entre les gangs. Ces échanges ont permis de mettre en évidence son rôle central dans un réseau criminel organisé qui s’étendait bien au-delà des frontières d’Haïti.

 

Le rapport de la DCPJ souligne également la complicité alarmante de certains membres de la Police Nationale d’Haïti (PNH), qui ont contribué à la protection des gangs en échange de compensations financières ou d’autres avantages. Des policiers tels que Marckenson Bordes et Edgard Aleus ont été identifiés comme des figures clés dans cette corruption policière. Ces officiers ont non seulement fourni des informations cruciales aux gangs, mais ont aussi facilité leurs opérations, notamment en les aidant à échapper aux forces de l’ordre. Des perquisitions ont permis de découvrir que ces policiers étaient en possession d’objets compromettants, y compris des armes à feu et des documents relatifs à des activités criminelles. Ces révélations illustrent l’infiltration du crime organisé au sein des institutions censées garantir la sécurité publique.

 

L’opération menée par la Brigade de Recherche et d’Intervention (BRI) de la DCPJ dans la nuit du 15 au 16 août 2024 a marqué un tournant décisif dans cette enquête. Cette intervention visait à capturer Blanco Casales, chef de gang recherché, qui avait fait de l’hôtel ANVAYI à Clercine un repère pour les criminels. Lors de l’approche des policiers, une violente fusillade a éclaté, au cours de laquelle plusieurs policiers ont perdu la vie. Casales a été tué lors de l’échange de tirs, mais les autorités ont pu saisir une grande quantité d’armement, notamment des fusils d’assaut et des pistolets, ainsi que des documents compromettants qui ont fourni des indices précieux sur les réseaux criminels impliqués.

 

Parmi les objets saisis figuraient des armes de guerre telles que des fusils d’assaut M14 et M4, des pistolets Taurus et Magnum, ainsi que des documents suspects, y compris des cartes de presse et des passeports étrangers. Ces saisies ont suggéré l’existence d’un réseau criminel opérant à une échelle internationale. En outre, des sommes d’argent importantes, en gourdes, ont été retrouvées, suggérant une tentative de blanchiment d’argent au sein du réseau de Casales. Ces découvertes ont permis aux enquêteurs de relier plusieurs individus à des activités criminelles diverses, telles que le trafic d’armes et les escroqueries à grande échelle.

 

Les relevés téléphoniques ont constitué une pièce maîtresse de l’enquête. L’analyse minutieuse des appels passés entre Daniel Banatte et des figures notoires comme Blanco Casales et Jimmy Chérizier a permis de découvrir des connexions directes et continues entre eux. Ces échanges ont été interprétés comme des preuves solides de l’implication de Banatte dans des affaires criminelles, y compris la planification d’attaques et d’opérations de kidnapping. De plus, certains appels ont révélé que Banatte utilisait sa position de journaliste pour faciliter les déplacements des criminels, fournissant des informations sensibles sur les actions des forces de l’ordre et des institutions judiciaires, ce qui a alimenté les soupçons d’un réseau de renseignement criminel au sein même de la PNH.

 

Les interrogatoires des suspects arrêtés lors de l’opération ont permis d’apporter des éclaircissements supplémentaires. Soraya Gousse, ancienne employée de l’hôtel ANVAYI, a été une témoin clé dans cette affaire. Selon ses déclarations, plusieurs policiers de la PNH étaient au courant des activités criminelles de Casales et de ses complices, et certains étaient même impliqués dans leur protection. Les informations recueillies lors des interrogatoires ont permis de relier Marckenson Bordes et Edgard Aleus à des opérations illégales spécifiques. Bordes a été identifié comme ayant joué un rôle dans la protection de certains criminels associés à Casales, tandis qu’Aleus a été retrouvé en possession d’armes et de documents incriminants lors de son arrestation.

 

L’enquête a également mis en évidence des carences administratives et des obstacles qui ont ralenti le processus judiciaire. Les communications inefficaces entre la DCPJ et le Commissaire du Gouvernement ont retardé l’information du Parquet sur les arrestations de policiers impliqués, entravant ainsi les procédures judiciaires. Cette défaillance administrative a eu des conséquences directes sur la rapidité de l’action en justice et sur la poursuite des responsables.

 

Parallèlement aux arrestations et perquisitions à l’hôtel ANVAYI, la DCPJ a mené plusieurs autres opérations de perquisition dans des propriétés suspectes. Ces opérations ont permis de saisir 18 véhicules, utilisés pour transporter des armes et des membres du gang de Casales. Ces saisies ont mis en lumière l’étendue du réseau criminel et ses ramifications à travers différentes régions du pays, soulignant l’ampleur de l’influence de ces groupes criminels.

 

Les conclusions du rapport révèlent également la nécessité de réformes urgentes au sein de la Police Nationale d’Haïti. Le rôle de certains policiers corrompus dans la facilitation des activités criminelles soulève des questions sérieuses sur l’intégrité et la gestion de la PNH. L’enquête met en évidence l’urgence de réformer les institutions policières pour éliminer l’infiltration criminelle et renforcer la supervision interne. Le rapport souligne la nécessité d’améliorer la communication et la collaboration entre les différentes branches de la justice, afin de renforcer la lutte contre l’impunité et le crime organisé.