Le président du CPT a condamné des allégations mensongères de Trump et Vance concernant des immigrants qui auraient mangé des animaux de compagnie…

NEW-YORK, jeudi 26 septembre 2024– Lors du débat présidentiel du 10 septembre, l’ancien président Donald Trump, candidat républicain, a répété l’affirmation selon laquelle des migrants haïtiens à Springfield, dans l’Ohio, « mangeaient les animaux de compagnie ». Son colistier, le sénateur de l’Ohio JD Vance, a également propagé cette rumeur infondée. Le modérateur David Muir a corrigé Trump durant le débat, et les autorités de Springfield ont à plusieurs reprises nié ces allégations.

Ces fausses déclarations ont mis en péril la sécurité de la communauté haïtienne de Springfield ainsi que celle de la ville entière. Des menaces de bombes ont été proférées à Springfield suite à ces allégations, entraînant la fermeture d’écoles et de bâtiments municipaux.

Jeudi, Edgard Leblanc Fils, président du conseil transitoire d’Haïti, a exprimé l’inquiétude de son pays face aux conséquences de ces allégations mensongères.

« Je souhaite adresser un salut fraternel à tous les amis d’Haïti qui ont montré leur solidarité envers les migrants de notre pays—et en particulier, ceux vivant à Springfield, Ohio », a-t-il déclaré.

Fils a affirmé que l’histoire des relations entre les États-Unis et Haïti « nous permet de dire avec confiance que le peuple américain rejette toute incitation à la haine contre notre communauté ». Il a ajouté : « Les passions qui surgissent naturellement lors d’une campagne électorale ne devraient jamais servir de prétexte à la xénophobie ou au racisme dans un pays comme les États-Unis, un pays forgé par des immigrants de tous horizons, et qui est devenu un modèle de démocratie pour le monde. »

La Maison Blanche et le président Joe Biden ont également condamné ces allégations mensongères.

Edgard Leblanc Fils a évoqué la violence des gangs en Haïti et déploré l’augmentation du nombre de citoyens qui fuient à cause de cette violence. Les Nations Unies ont déclaré en avril que plus de 53 000 personnes avaient quitté la capitale haïtienne, Port-au-Prince, en moins de trois semaines, la grande majorité de ces personnes ayant fui en raison de la violence des gangs.