Le pouvoir exécutif est exercé par le conseil des ministres non pas par Ariel Henry qui se comporte en dictateur, selon Guichard Doré

Guichard Dore, ancien conseiller du president Jovenel Moise

Port-au-Prince, lundi 13 septembre 2021- De l’avis de Guichard Doré, ancien conseiller du défunt président Jovenel Moïse, c’est le conseil des ministres agissant en collégialité qui, en l’absence du président et au regard de l’article 149, qui exerce le pouvoir.

Cependant, Doré ne fait pas référence au fait que le mandat du président Moïse était déjà arrivé à expiration depuis le 7 février 2021 conformément à l’article 134-2 de la constitution et qu’il n’était plus président, constitutionnellement au moment de son assassinat. Autrement dit, l’article 149 qu’il évoque n’est pas d’application.

Désapprouvant les actes posés par M. Henry comme la signature de ‘‘l’Accord pour une gouvernance apaisée,’’ Doré affirme que tout droit passer par le Conseil des Ministres, déplorant que M. Henry se comporte en dictateur.

Il affirme que dans le cadre de l’invitation du parquet au premier ministre du gouvernement de fait dans le cadre de l’enquête en cours sur l’assassinat de Jovenel Moïse, le commissaire du gouvernement ne devrait pas s’adresser directement à Ariel Henry, mais au Conseil des Ministres.

De même, poursuit-il, le Comité Consultatif Indépendant (CCI) qui a élaboré le projet de nouvelle constitution voulue par Jovenel Moïse ne devrait pas remettre le document a Ariel Henry, mais au Conseil des Ministres pour les suites nécessaires.

Selon M. Doré, le conseil électoral provisoire (CEP) ne devrait pas écrire a Ariel Henry pour solliciter qu’il convoque le peuple en ses comices. Tout cela doit se faire par le Conseil des Ministres, arguant que Henry n’a ni titre ni qualité pour engager l’Etat tout seul en ce sens.

Intervenant sur radio Caraïbe ce lundi, Guichard Doré qui encourage Henry à se mettre à la disposition de la justice dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat de l’ancien président Moïse, sachant que dans ce cas précis, l’éthique prime sur l’aspect légal…

Il insiste pour que M. Henry réponde à l’invitation du parquet au nom de l’éthique et la morale politique.

 

 

Article 149 : En cas de vacance de la Présidence de la République soit par démission, destitution, décès ou en cas d’incapacité physique ou mentale permanente dûment constatée, le Conseil des Ministres, sous la présidence du Premier Ministre, exerce le Pouvoir Exécutif jusqu’à l’élection d’un autre Président. Dans ce cas, le scrutin pour l’élection du nouveau Président de la République pour le temps qui reste à courir a lieu soixante (60) jours au moins et cent vingt (120) jours au plus après l’ouverture de la vacance, conformément à la Constitution et à la loi électorale.