Port-au-Prince, 24 septembre 2020- Le PHTK le parti au pouvoir exprime son désaccord avec le chef de l’Etat en ce qui a trait à la formation du nouveau Conseil Electoral Provisoire, objet de vives contestations.
Contrairement à l’entourage immédiat du président qui s’exalte après la formation du CEP, le président du PHTK, le parti politique présidentiel, Liné Balthazar estime que le chef de l’Etat ne peut pas prétendre pouvoir monter un conseil électoral sans consultations ni organiser des élections la participation de partis qui ont pignon sur rue.
L’exécutif a formé ce Conseil électoral provisoire (CEP), de manière unilatérale, sans consultations indique M. Balthazar qui précise que le pays n’a pas besoin d’élections contestées qui lui causer plus d’ennuis.’’
Selon lui, le président de la République doit se ressaisir, sachant qu’il est important de trouver un accord politique avec les forces en présence afin de créer les conditions indispensables pour la tenue d’élections inclusives et crédibles.
Sans se référer a la légitimé du CEP dont les membres ont été investi dans leurs fonctions sans prêter serment, M. Balthazar se fait beaucoup de souci sur le fait que le processus électoral, tel qu’amorcé par le pouvoir exécutif risque d’entrainer le pays dans l’instabilité.
Le CEP doit inspirer confiance, s’il est contesté dès le départ, c’est qu’il y a un problème et il faut résoudre ce problème, lance-t-il.
Le dirigeant du parti sous la bannière duquel Jovenel Moïse a été élu, estime que le président tout seul ne peut constituer un CEP appelé à organiser des compétitivisons électorales ni changer la constitution. ‘’Ce sont des décisions majeures qui ne nécessitent un consensus entre les différents secteurs précise-t-il.’’
Les soutiens au CEP contesté de Jovenel Moïse sont peu nombreux. A date, ce sont l’ambassade américaine et le Consortium qui ont accueilli favorablement la formation du CEP.
Les autres alliés du pouvoir dont KID, Bouclier et les sénateurs en fonction ne se sont pas prononcées encore.
Le parti Elan Démocratique pour la Majorité (EDEM) a déjà saisi officiellement la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSCCA) en vue d’obtenir l’annulation du décret portant création de la carte d’identité unique et de l’arrêté présidentiel du 18 septembre 2020, nommant les neuf membres du nouveau Conseil Electoral Provisoire (CEP) très fortement contesté.
Ensemble Contre la Corruption (ECC) a fait la même démarche auprès de la Cour des Comptes.
Dans une lettre datée du 23 septembre 2020 et adressée au président de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSCCA), Me. Rogavil Boisguéné, “Ensemble Contre la Corruption” (ECC) a demandé à ce dernier de prendre des mesures administratives et financières conservatoires, en relation à l’arrêté présidentiel du 18 septembre 2020, nommant le CEP.