La FUSION souligne que, bien que des influences extérieures aient contribué aux difficultés du pays, la mauvaise gouvernance est principalement due aux acteurs internes : les politiciens, le secteur privé et la société civile. Le destin de la nation est entre les mains des Haïtiens eux-mêmes, et il est impératif de prendre des mesures pour redresser la situation et conduire le pays vers un avenir meilleur.
Face à l’effondrement des institutions et au risque de perte de souveraineté, la FUSION s’interroge sur l’incapacité des différents acteurs à construire un consensus pour apporter des solutions durables. Après l’assassinat de l’ancien président Jovenel Moïse, la FUSION, en collaboration avec d’autres acteurs de l’opposition, avait compris la nécessité d’un sursaut citoyen pour ramener le pays sur la voie de la démocratie institutionnelle.
Le parti rappelle sa participation à l’élaboration de l’Accord pour une Gouvernance Efficace et Apaisée de la Période Intérimaire, connu sous le nom d’Accord du 11 septembre. Cet accord visait à rassembler les Haïtiens autour d’un projet commun pour faire face aux défis du moment. Malgré les efforts du Premier ministre pour obtenir un consensus plus large, les divergences et les intérêts particuliers ont entravé la mise en œuvre de cet accord.
La mise en place d’une présidence collégiale de sept membres, entérinée en Jamaïque, a été une tentative de surmonter les divisions politiques. Cependant, la FUSION exprime son inquiétude face aux dissensions internes et aux scandales de corruption qui menacent cette structure. Le parti appelle à une plus grande unité et à une lutte contre la corruption pour éviter une implosion préjudiciable au pays.
La FUSION souligne la difficulté à obtenir un soutien international robuste pour la sécurité du pays. La demande de soutien faite en octobre 2022 n’a pas encore abouti à la formation d’une force multinationale. La réticence des pays partenaires à s’engager est liée à l’incapacité des élites haïtiennes à gérer rationnellement les institutions et à lutter contre la corruption.
Le parti met en évidence la méfiance entre les différents acteurs de la société haïtienne. Il est vital de transcender les intérêts individuels pour construire des institutions crédibles et rétablir la confiance des investisseurs. La lutte contre l’insécurité passe par une lutte contre la pauvreté et une mobilisation collective pour des objectifs communs tels que la nourriture, les infrastructures, l’état de droit et un système judiciaire crédible.
La FUSION conclut en appelant les Haïtiens à se rassembler pour sortir le pays des crises à répétition. Il est temps de cesser les querelles intestines et de prendre les engagements nécessaires pour éviter le pire et construire un avenir meilleur. “Ayiti pap peri, N’ap chanje sa !”, déclare le Directoire du parti.