Le parti En Avant juge inacceptable l’inaction et l’impuissance des forces armées et de police face aux dangers que vit le peuple haïtien…

Jerry Tardieu, Dirigeant de ''En Avant'' et ancien depute de Petion-Ville...

PORT-AU-PRINCE, mercredi 30 août 2023- Le parti En Avant estime qu’ « il est grand temps que le Premier Ministre Ariel Henry, qui dans les faits cumule les fonctions de chef d’État, chef de Gouvernement et Ministre de l’intérieur, enfile son treillis militaire et prenne les décisions qui s’imposent pour rétablir la sécurité. »

Dans un communiqué, le parti écrit : ‘‘il est inacceptable que les forces de police et militaires haïtiennes, dans l’exercice de leurs prérogatives, affichent à la fois l’inaction et l’impuissance devant les pires dangers que vit le peuple haïtien chaque jour.’’

Selon En Avant, ‘‘aujourd’hui aucun discours ne peut prétendre remplacer l’inaction. Haïti est au rendez-vous de l’histoire. L’urgence doit avoir un sens en ces jours sombres ou l’aire métropolitaine est devenue un cimetière à ciel ouvert’’, soutient cette formation politique.

« La gravité de l’heure exige au plus vite un dépassement de soi chez les acteurs politiques aux fins d’en arriver à un pacte politique pouvant paver la voie à un pouvoir exécutif équilibré, suivant l’esprit de la constitution. Un tel scénario permettrait d’envisager un rétablissement de la confiance et la tenue de joutes électorales impartiales pouvant doter le pays d’autorités légitimes ayant pour devoir de redresser la barque nationale aujourd’hui à la dérive », déclare En Avant.

Le parti estime que ‘‘c’est une urgence que les haïtiens se parlent. C’est une urgence que les acteurs politiques construisent un compromis. C’est encore une urgence que le problème haïtien soit posé dans sa vérité et ses vraies dimensions. Car ce qui se passe aujourd’hui en Haïti est inacceptable.’’

En Avant juge inacceptable que la population haïtienne soit exposée chaque jour à la mort et à la loi des gangs armés qui sèment le deuil et font de la capitale haïtienne un enfer ou le taux d’enlèvements par habitant est le plus élevé au monde.

Selon le parti, ‘’l’État haïtien qui a concédé des territoires perdus assume froidement son impuissance devant le drame des populations de Carrefour-feuilles qui vient d’être tristement complété par le dernier carnage enregistré à Canaan le 26 Août dernier.’’

« Il est inacceptable que les forces de police et militaires, dans l’exercice de leurs prérogatives, affichent à la fois l’inaction et l’impuissance devant les pires dangers que vit le peuple haïtien chaque jour. Comment moins de 3,000 hors-la-loi peuvent-ils mettre 12 millions de citoyens haïtiens à genoux ? Et comment se fait-il que les autorités en place acceptent ce fait accompli comme une évidence contre laquelle ils ne peuvent rien », ajoute En Avant.

‘‘Il est inacceptable que le pays et le peuple attendent, avec le PM Henry, une assistance internationale qui n’arrive pas. Et plus les jours passent, plus le gouvernement se complait dans une sorte d’attentisme et de posture d’indécision volontaire misant sa survie et sa capacité de confronter les gangs à seulement cette force internationale. Et parallèlement que s’écoule le temps, la nation s’enlise dans la misère, le désespoir, la débâcle économique et une grave crise humanitaire’’, insiste En Avant.

Déclarant refuser l’inacceptable, En Avant invite les haïtiens à promouvoir l’urgence nationale.

«  Si la solution n’est pas trouvée rapidement, la crise haïtienne connaîtra de nouvelles proportions et s’aggravera de façon irréversible, avertit En Avant, ajoutant que de manière urgente, nous devons trouver la bonne formule pour arrêter le massacre et l’exode des haïtiens. »

Selon EN Avant, il est inacceptable qu’un gouvernement qui assume une transition ne soit inscrit dans aucun mandat. Ni contenu ni durée, arguant qu’aujourd’hui l’article 149 de la constitution traitant de la vacance présidentielle est épuisé.

‘‘ Il ne peut constituer une base légale pour combler les vacances au niveau du pouvoir exécutif. Seul un compromis politique peut apporter la légitimité nécessaire à un gouvernement qui doit ramener le pays à l’ordre constitutionnel.’’, soutient En Avant