PORT-AU-PRINCE, vendredi 6 septembre 2024– Dans une correspondance datée du 5 septembre 2024, à Port-au-Prince, le Bureau Politique National (BPN) du parti Les Engagés pour le Développement (EDE) a officiellement demandé à Monsieur Smith Augustin, Conseiller-Président au sein du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), de démissionner de ses fonctions. Cette requête intervient à la suite des répercussions du scandale de la Banque Nationale de Crédit (BNC), qui, selon le BPN, entrave le bon fonctionnement du Conseil et nuit à son harmonisation. Le parti estime que la rareté des rencontres entre les Conseillers-Présidents, autrefois fréquentes pour statuer sur les dossiers nationaux, est le signe d’une détérioration due à ce scandale.
Dans cette correspondance, les membres du BPN font part de leur inquiétude quant à l’avenir du Conseil Présidentiel de Transition et au risque d’aggravation de la situation si les secteurs concernés par ce scandale ne prennent pas leurs responsabilités historiques. Le BPN craint que la crise au sein de la BNC n’entraîne une désintégration de la collaboration entre les membres du Conseil et, par extension, une paralysie des efforts de transition.
Le BPN rappelle que la transition actuelle, issue de nombreux sacrifices consentis par divers secteurs, est fragile et nécessite une intervention rapide. En tant que plus haute instance politique du parti EDE, conformément aux articles 30, 31 et 32 de leurs Statuts, les membres du BPN demandent à Smith Augustin de prendre une décision de sagesse en démissionnant de son poste. Ils affirment que cette action contribuerait non seulement à préserver l’intégrité du Conseil, mais aussi à faciliter le déroulement de l’enquête en cours sur le scandale de la BNC.
Le BPN précise que la démission de Smith Augustin ne devrait pas être perçue comme un aveu de culpabilité, rappelant le principe de la présomption d’innocence. Cependant, ils estiment que cette démarche favoriserait la stabilisation du Conseil et permettrait de débloquer une situation de plus en plus délicate. Ils insistent sur l’urgence d’une telle décision pour éviter que le processus transitionnel, déjà fragile, ne soit compromis.
Les signataires de cette correspondance, parmi lesquels figurent des figures clés du parti comme Claude Edouard, Secrétaire Général, Maxime Fortyl, Secrétaire Général Adjoint, et d’autres responsables tels que Gerline Felix, Roger Pierre, et Marc Henry Simon, appellent tous à une action immédiate de la part de Smith Augustin. Ils réitèrent leur conviction qu’aucun sacrifice n’est trop grand pour préserver l’avenir de la nation et que cette démission est essentielle pour garantir la réussite de la transition politique en cours.
De plus, cette demande est soutenue par une large coalition de membres influents du parti, issus de diverses régions du pays, représentant des secteurs aussi variés que les affaires politiques, sociales, la jeunesse, l’université, et les finances. Le BPN s’appuie sur cette diversité de soutien pour souligner l’importance de leur appel et la nécessité de résoudre rapidement cette crise.
Ainsi, à travers cette correspondance, le Bureau Politique National d’EDE exprime son souhait de voir Smith Augustin agir rapidement et avec discernement, afin de désamorcer la crise au sein du Conseil Présidentiel de Transition et de permettre à la transition politique de se dérouler sans entrave, dans un contexte national déjà très fragile.