Le parti EDE avise l’OEA et la CARICOM qu’Ariel Henry ne pourra rester au pouvoir au-delà du 7 février 2024…

Dr. Claude Joseph, Ex-premier ministre interimaire de facto et ministre des affaires etrangeres, dirigeant du parti EDE...

PORT-AU-PRINCE, mercredi 11 octobre 2023– Dans deux correspondances distinctes au secrétaire général de l’OEA, Luis Almagro et au Dr. Kenny Anthony coordonnateur du Groupe des Eminentes Personnalités de la CARICOM, le parti ‘‘Les Engagés pour le Développement’’ (EDE) souligne a leur attention que la durée du pouvoir de transition dirigée par le Premier ministre de facto, Ariel Henry, prendra fin le 7 février 2024.

EDE rappelle que cette échéance juridico-politique est fixée dans l’article 20 du « Consensus National Pour une Transition Inclusive et des Élections Transparentes » du 21 décembre 2022.

Cet article traite de la durée de la transition et indique que […] les signataires du Consensus conviennent que la période de la transition englobera les nouvelles élections générales qui se tiendront en 2023 et l’entrée en fonction du Gouvernement nouvellement élu le 7 février 2024 ».

EDE invite l’OEA et le Groupe des Éminentes Personnalités de la CARICOM a noter que cet accord a été signé par le Premier ministre de facto, Ariel Henry, adopté en Conseil des Ministres puis publié dans Le Moniteur, journal officiel de la République d’Haïti.

Pour EDE « la publication officielle de ce document le rend obligatoire à l’égard de l’ensemble de ses signataires, et soutient que l’accord du 21 décembre, outre le fait d’être entente politique, constitue également un engagement juridique qui limite légalement la durée de l’actuel pouvoir de transition dans le temps et qui contraint Ariel Henry à quitter le pouvoir au plus tard le 7 février 2024, en cas de manque de courage patriotique de sa part pour démissionner avant cette date. »

EDE attire l’attention de l’OEA et du Groupe des Éminentes Personnalités de la CARICOM sur l’arrivée prochaine de cette échéance obligatoire.

Le Parti de l’ex-premier ministre intérimaire, Dr. Claude Joseph, les invite à prendre en compte cet élément temporel et à l’ajouter au chapitre des négociations portant sur la démission de Ariel Henry.

EDE souligne également  à l’attention de l’OEA et du Groupe des Éminentes Personnalités de la CARICOM que le « Consensus National Pour une Transition Inclusive et des Élections Transparentes » du 21 décembre 2022 a été signé entre Ariel Henry et ses amis ainsi qu’alliés politiques pour prolonger la durée de la transition suite au non-respect par le Premier Ministre de facto des dispositions de «L’accord politique Pour une Gouvernance Apaisée et Efficace de la période intérimaire » du 11 septembre 2021. Cet accord, qui a été publié également dans Le Moniteur, a indiqué en son article 12 que l’une des missions du Gouvernement consiste à « créer les conditions pour la tenue des élections générales, au plus tard, à la fin de l’année de 2022, sous l’empire de la nouvelle constitution et de l’installation des élus légitimes au début de l’année de 2023.»

EDE souhaite que l’OEA et le Groupe des Eminentes Personnalités notent qu’ « Ariel Henry est animé d’une seule et unique ambition, celle de rester le plus longtemps possible au pouvoir. C’est la raison pour laquelle le Premier ministre de facto n’a jamais créé les conditions politiques et de sécurité nécessaires à l’organisation des élections ni en 2022 ni en 2023 », soutient le parti.

Selon EDE, ‘‘conformément à cette stratégie machiavélique, les engagements qui sont adoptés dans les différents accords ne sont pas respectés : pas de concertation nationale, pas de feuille de route de la transition, pas d’organe de contrôle de l’action gouvernementale ; pas de plan global de sécurité ; pas de Conseil Électoral Provisoire ; et pas de comité d’expert sur la révision constitutionnelle.’’

EDE estime que ‘‘Ariel Henry n’a pas de crédibilité ni d’autorité pour négocier un nouvel accord avec ses amis et alliés politiques afin de masquer l’échec indiscutable de sa gouvernance intérimaire et de se perpétuer au pouvoir.’’

‘‘Le Premier ministre de facto ne peut plus continuer à bénéficier de ses dilatoires et le peuple haïtien ne peut plus subir les conséquences désastreuses de son cynisme sans précédent et son incompétence caractérisée’’, écrit EDE.

EDE insiste pour que l’OEA et le Groupe des Éminentes Personnalités de la CARICOM prennent acte de la fin obligatoire en date du 7 février 2024 de la transition conduite par Ariel Henry.

Le parti de Claude Joseph appelle à la démission de Ariel Henry ainsi que celle de son gouvernement et propose la mise en place d’un gouvernement d’union nationale capable de créer l’ensemble des conditions nécessaires à l’organisation des élections générales afin que le pays retrouve sa voie démocratique.