« Le Pape François exhorte les dirigeants des nations en crise, dont Haïti, à agir rapidement pour restaurer l’harmonie sociale »…

Pape Francois 1er...

VATICAN, mercredi 25 décembre 2024-Depuis le balcon de la basilique Saint-Pierre au Vatican, le Pape François a adressé un vibrant appel à la paix mondiale dans son message Urbi et Orbi. Dans une exhortation poignante, il a déclaré : « Que les armes se taisent », en appelant à une mobilisation urgente pour mettre fin aux conflits et restaurer l’harmonie sociale dans les nations en crise, dont Haïti, où la violence atteint des proportions alarmantes.

Le Saint-Père a insisté sur l’urgence d’agir face aux souffrances infligées aux populations vulnérables, rappelant que la miséricorde et la justice doivent guider les dirigeants du monde. « Jésus, venu pour guérir et nous pardonner, remet toutes nos dettes », a-t-il affirmé, exhortant chacun à abandonner les divisions et à œuvrer pour une paix véritable.

Haïti est aujourd’hui le théâtre d’une tragédie humanitaire d’une ampleur inégalée. Sous la domination des gangs qui agissent sous la bannière de Viv Ansanm, le pays est plongé dans un chaos où les massacres se multiplient et où des communautés entières sont contraintes de fuir. Près d’un million de personnes sont déplacées internes, vivant dans des conditions de misère extrême, tandis que l’insécurité alimentaire touche près de la moitié de la population.

Les gangs sèment la terreur à travers des actes barbares : incendies d’hôpitaux, d’universités et de lieux de culte ; attaques contre des avions en plein vol ; assassinats de journalistes et d’agents des forces de l’ordre. Ces violences ont provoqué la destruction de services essentiels, rendant l’accès à la santé, à l’éducation et à la nourriture encore plus difficile pour une population déjà accablée par la pauvreté.

Les témoignages provenant des zones les plus affectées révèlent une réalité insoutenable. Dans certaines régions, les familles déplacées vivent sous des bâches de fortune, privées d’accès à l’eau potable ou à des soins de santé de base. Les enfants, particulièrement vulnérables, sont exposés à la malnutrition aiguë et à des maladies évitables, tandis que les mères pleurent les pertes irréparables de leurs proches massacrés ou portés disparus.

Le système judiciaire et les forces de l’ordre, déjà fragiles, sont incapables de contenir cette spirale de violence. Les appels à l’aide internationale se multiplient, mais les réponses demeurent insuffisantes face à l’ampleur de la crise.

Le Pape François a étendu son message de paix à d’autres régions en proie aux conflits, notamment l’Ukraine « martyrisée », la Terre Sainte, la Syrie et le Liban, ainsi que les pays africains tels que le Burkina Faso, le Mali et la République démocratique du Congo, où les violences armées et le terrorisme continuent de causer des déplacements massifs et des souffrances indicibles.

En Asie, il a évoqué la Birmanie et les souffrances des populations contraintes de fuir leurs foyers. Concernant les Amériques, il a exhorté les dirigeants d’Haïti, du Venezuela et du Nicaragua à trouver des solutions efficaces pour rétablir la paix et promouvoir l’harmonie sociale.

En conclusion, le Saint-Père a rappelé que la réconciliation et le pardon sont les clés pour surmonter les divisions et bâtir un avenir meilleur. « Osez franchir le seuil de la Porte Sainte », a-t-il lancé, invitant chaque nation à abattre les murs de la haine et de l’injustice.

Pour Haïti, cet appel retentit comme un cri de désespoir et d’espoir à la fois, dans un pays où l’humanité semble vaciller sous les coups des armes, mais où les cœurs aspirent encore à la paix et à la dignité.