PORT-AU-PRINCE, mercredi 15 novembre 2023- L’Association Nationale des Magistrats Haïtiens (ANAMAH) attire l’attention du conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) sur la dégradation du niveau de vie des magistrats alors que le taux d’inflation en Haïti a atteint 48.3% en Décembre 2022 et, que leur salaire n’a pas été ajusté proportionnellement.
L’ANAMAH se réfère aux chiffres avancés par de nombreux économistes réputés crédibles dans le pays intervenant dans les médias, qui affirment que le taux de l’inflation dépasse les 50% à l’aube de cette nouvelle année fiscale.
Dans une correspondance au CSPJ, l’ANAMAH se sert d’une citation du journaliste Guillaume de Calignon du journal ECHO en France pour justifier leur démarche : « l’inflation est comme la dentifrice. Une fois sorti du tube, on peut difficilement l’y remettre » donc il n’existe pas d’autres solutions que d’augmenter le salaire des employés qui sont meurtries et torturés par les effets dévastateurs de cette inflation.
L’Association invite les conseillers dont la plupart sont des magistrats siégeant au CSPJ à tenir compte de leurs traitements et des frais dont ils bénéficient qui sont hautement supérieurs à ce que reçoivent les collègues magistrats qu’ils représentent au sein conseil.
Selon l’ANAMAH, ‘‘nombre de Magistrats sont victimes de tentative d’assassinat tantôt des hommes lourdement armés tantôt de policiers qui n’ont aucun respect pour la magistrature Haïtienne déjà très décriée dans les médias.’’
Elle souhaite que le CSPJ reçoive les associations de Magistrats afin de trouver solutions aux problèmes et revendications des Magistrats.
Se déclarant très insatisfaite de la gestion de cette judicature du pouvoir judiciaire, l’ANAMAH dit privilégier le dialogue au lieu d’utiliser les autres possibilités syndicalistes que la loi autorise pour porter le Conseil Supérieur du Pouvoir Judicaire à renoncer à la pratique clanique et discriminatoire dont il fait visiblement son principal agenda.’’