Le MOJES exige des mesures drastiques contre les conseillers-présidents soupçonnés de corruption…

Louis Gerald Gilles, Emmanuel Vertilaire et Smith Augustins, conseillers-presidents, membres du CPT...

PORT-AU-PRINCE, samedi 3 août 2024– Le Mouvement pour la Justice, l’Éthique et la Solidarité (MOJES) exprime ses préoccupations face aux récentes allégations de corruption concernant trois membres du Conseil Présidentiel de Transition (CPT). Ce conseil, censé faciliter la transition politique du pays, est secoué par des accusations graves qui soulèvent des questions sur l’intégrité de ses membres.

Selon les informations relayées par la presse, le président du conseil d’administration de la Banque Nationale de Crédit (BNC), accompagné de son avocat, affirme que les membres du CPT ont exigé des pots-de-vin pour lui permettre de conserver son poste. En réponse, des proches des membres du CPT soutiennent que ces accusations sont infondées et ont été formulées en réaction à une décision imminente de révoquer le président pour des actes de mauvaise gestion et de corruption au sein de la banque.

MOJES, fidèle à son engagement pour l’éthique et la transparence au sein de l’administration publique, rappelle que les fonctionnaires doivent être irréprochables. L’organisation souligne que le cadre légal et institutionnel existe pour élucider ces situations et éviter que le public ne soit manipulé par des spéculations ou des allégations partisanes.

Saluant l’ouverture d’une enquête par l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC), MOJES insiste sur la nécessité d’établir clairement les responsabilités. Si les accusations contre les membres du CPT se révèlent infondées, MOJES recommande que des actions en justice soient envisagées pour “dénonciation calomnieuse” ou “diffamation” contre le président de la BNC et son avocat, afin de rétablir la vérité et de laver l’honneur des membres du CPT.

MOJES affirme que si les trois membres du CPT ne peuvent pas agir en justice rapidement, ils devraient démissionner pour préserver l’intégrité du processus de transition, le temps que l’enquête de l’ULCC aboutisse.

Par ailleurs, MOJES demande à l’ULCC de surveiller de près d’autres institutions publiques telles que la Douane, la Direction Générale des Impôts (DGI), et la Primature, où des rumeurs de corruption circulent largement concernant les nominations et les marchés publics.

MOJES réaffirme son engagement à transformer le modèle de gouvernance, prônant une administration où servir l’État prime sur les intérêts personnels. La transparence et la responsabilité doivent devenir les piliers d’une société équitable et juste, assurant ainsi un service public réellement au service de la nation.