PORT-AU-PRINCE, jeudi 13 avril 2023- Le Mouvement National pour la Transparence (MNT) dit prendre acte du processus enclenché par la Primature en vue de la mise en place du Conseil Electoral (CEP).
Se disant convaincu que la mission première de toute transition politique est l’organisation des élections, le MNT dit saluer cette démarche jugée jusque-là opportune.
Allié du pouvoir en place, le MNT déclare prendre aussi acte que l’accord du 21 décembre, “principale référence normative de la transition politique actuelle, prescrit toutes les modalités reprises dans la correspondance adressée par la Primature aux secteurs devant initialement proposer des noms pour le choix ultérieur des neuf (9) conseillers électoraux par le HCT.”
Selon cette structure politique, “c’est un pas décisif dans la bonne direction vu que sans Conseil Electoral il n’y a pas de dynamique électorale et que sans dynamique électorale, toute transition politique passe à côté de sa mission principale.”
Estimant que “l’accord du 21 décembre 2022 étant un tout, il y a lieu de l’appliquer en tout, et non en partie.”
Le MNT souligne que “la même volonté clairement exprimée pour la mise en place du Conseil Electoral doit être aussi au rendez-vous pour les remaniements ministériels, la mise en place de l’OCAG, la définition et l’implémentation d’un plan de sécurité publique, entre autres points non-négligeables ayant fait consensus entre les signataires dès le 21 décembre 2022.”
Alors que le pouvoir en place et ses alliés semblent mettre le cap sur la mise en place d’un nouveau CEP, l’épineux problème de l’insécurité, de la violence criminelle et du désarmement des gangs, n’est toujours pas adressé.
Selon les organisations de défense des droit humains et les Nations-Unies, il y aurait cinq-cents (500) gangs actifs sur le territoire et plus de 500,000 armes illégales en circulation dans le pays.
Les gangs qui opèrent en toute impunité, contrôlent quasiment 100% du territoire de la capitale haïtienne.
Les cas d’enlèvement sont en nette augmentation. Selon le centre d’analyse et de recherche en droits de l’homme, au moins 389 kidnappings ont été recensés pour le premier trimestre de 2023.