Port-au-Prince, jeudi 6 janvier 2022- Joseph Lambert est formel sur le principe selon lequel le mandat constitutionnel des dix sénateurs du dernier tiers du Sénat, est de six ans.
Le président du “Sénat” a estimé jeudi qu’il ne devrait avoir de débat sur la fin du mandat des sénateurs, arguant que la durée du mandat de tous les élus est déterminé par la constitution non pas par ce que pensent certains acteurs intéressés.
Lambert qui ne fait aucune considération sur le fait que les élections ont été tenues en retard et sur la nécessité de concilier temps électoral au temps constitutionnel, a déclaré que les sénateurs avaient prêté serment en janvier 2017, par conséquent, a-t-il précisé, personne ne peut mettre fin prématurément à leur mandat.
Le parlementaire qui s’est exprimé clairement, pour la première fois sur la durée du mandat de l’ancien président Jovenel Moïse assassiné depuis six mois, a affirmé que Moïse devrait transmettre le pouvoir le 7 février 2022.
Cette prise de position tardive de M. Lambert contraste avec l’interprétation faite par de nombreux secteurs selon laquelle le mandat constitutionnel de Jovenel Moïse avait pris fin le 7 février 2021.
Sans tenir compte de l’article 134-2 de la constitution et le décret électoral de 2015, Joseph Lambert a souligné que le mandat des sénateurs élus pour six ans ne peut pas arriver à échéance en même temps que celui du président dont la durée est de cinq ans.
Il a affirmé qu’il fera le bilan des activités du Sénat, en tant que président du Grand Corps, lors d’un discours lundi prochain.
Joseph Lambert a appelé la police parlementaire à se mobiliser pour défendre le parlement contre toute éventuelle attaque d’individus malintentionnés.