Le magistrat Jean Wilner Morin nommé Protecteur du Citoyen ad interim en remplacement de Renan Hédouville dont le mandat a expiré…

Jean Wilner Morin, juge instructeur, president de l'ANAMAH...

PORT-AU-PRINCE, mercredi 13 novembre 2024 – Le magistrat Jean Wilner Morin a été désigné pour occuper le poste de Protecteur du Citoyen ad interim. Sa nomination a été officialisée par le Conseil Présidentiel de Transition dans un arrêté publié dans un numéro spécial du Moniteur, le journal officiel de la République d’Haïti, daté du mardi 12 novembre 2024.

Le Conseil Présidentiel de Transition, composé de neuf membres, a souligné la nécessité de cette désignation dans un contexte de crise institutionnelle marqué par le dysfonctionnement du Pouvoir Législatif. Parmi les membres de ce conseil figurent Régine Abraham, Smith Augustin, Louis Gérald Gilles, Fritz Alphonse Jean, Frinel Joseph, Edgard Leblanc Fils, Laurent Saint-Cyr, Emmanuel Vertilaire et Leslie Voltaire, ce dernier ayant signé l’arrêté en tant que Conseiller-Président.

Jean Wilner Morin, juriste expérimenté et magistrat reconnu pour son intégrité et sa rigueur, a déjà instruit plusieurs affaires complexes liées à la corruption. Il est réputé pour son engagement à respecter les principes de justice et de transparence dans le traitement des dossiers qui lui sont confiés. Selon l’arrêté, « cette désignation répond à la fin de mandat de l’ancien titulaire du poste et vise à maintenir le bon fonctionnement de l’Office de la Protection du Citoyen (OPC), organisme central dans la défense des droits civiques et humains en Haïti. »

L’arrêté précise que cette désignation s’inscrit dans le cadre de la Loi du 3 mai 2012 portant sur l’organisation de l’Office de la Protection du Citoyen. Cependant, en l’absence de fonctionnement du Parlement, le processus de sélection habituel, qui exige un consensus entre le Président de la République, le Président du Sénat et celui de la Chambre des Députés, n’a pu être respecté. Face à cette situation, le Conseil Présidentiel de Transition a pris l’initiative de nommer un Protecteur du Citoyen ad interim pour éviter une vacance prolongée de ce poste essentiel.

“Cette décision marque une volonté d’assurer le bon fonctionnement de l’OPC malgré les circonstances exceptionnelles, en attendant la nomination d’un titulaire permanent qui, selon la Constitution, devra être choisi par consensus entre les pouvoirs exécutif et législatif.”