PORT-AU-PRINCE, dimanche 22 septembre 2024– Le Kenya a promis d’envoyer 600 policiers supplémentaires en Haïti dans les semaines à venir pour aider à lutter contre les gangs qui contrôlent une grande partie de la capitale, Port-au-Prince, et des zones environnantes. Cela portera le contingent kenyan, déployé progressivement depuis juin pour renforcer la police haïtienne en difficulté, à 1 000 agents.
Lors d’une visite en Haïti, le président du Kenya, William Ruto, a également exprimé son soutien à l’idée de transformer la mission de sécurité dirigée par le Kenya en une opération complète de maintien de la paix sous l’égide des Nations Unies. Plusieurs autres pays se sont engagés à envoyer au moins 1 900 soldats supplémentaires pour soutenir cette mission.
La violence continue de ravager Haïti, et un expert des droits de l’homme de l’ONU a averti que les gangs s’étendent à de nouvelles zones, entraînant davantage de déplacements de populations. Le Conseil de sécurité de l’ONU doit se réunir d’ici la fin du mois pour décider de renouveler ou non le mandat du Kenya pour une période supplémentaire de 12 mois, ce qui ouvrirait la voie à une mission complète de l’ONU en 2025. Une telle évolution permettrait d’obtenir un financement et des ressources accrus pour l’opération, qui souffre actuellement d’un manque d’équipement.
S’adressant aux policiers kenyans basés à Port-au-Prince, le président Ruto a félicité les forces pour leurs réussites au cours des derniers mois. « Beaucoup pensaient qu’Haïti était une mission impossible, mais aujourd’hui, ils ont changé d’avis grâce aux progrès que vous avez réalisés », a-t-il déclaré. Il a affirmé que les forces parviendraient à vaincre les gangs et a promis de leur fournir de meilleurs équipements.
Les quelque 400 policiers kenyans déjà déployés patrouillent en collaboration avec les forces haïtiennes pour protéger la population et rétablir la sécurité. « Notre prochaine équipe, soit 600 policiers supplémentaires, est en formation pour le redéploiement. Nous serons prêts dans quelques semaines et attendons avec impatience le soutien nécessaire pour faciliter leur déploiement », a ajouté Ruto.