Le Kenya finalisera le déploiement de sa force de stabilisation en Haïti d’ici janvier, selon le président William Ruto…

NEW-YORK, jeudi 26 septembre 2024– Le Kenya prévoit de compléter d’ici janvier prochain le déploiement de l’ensemble de ses forces de stabilisation en Haïti, un pays dévasté par la violence et l’insécurité. Le président kenyan William Ruto a lancé un appel pour un soutien financier accru afin d’aider les autres pays qui contribuent à cette mission.

Le financement de cette opération, destinée à lutter contre le banditisme et l’anarchie qui règnent en Haïti, demeure un obstacle majeur. Les Nations Unies avaient déjà jugé insuffisants les engagements financiers internationaux pour cette mission.

Le président Ruto a annoncé que son pays enverra un contingent supplémentaire afin d’atteindre l’objectif de déployer 2 500 policiers d’ici janvier prochain. Il a cependant souligné que le Kenya, ainsi que d’autres pays d’Afrique et des Caraïbes prêts à intervenir, sont confrontés à des difficultés en raison du manque d’équipement, de logistique et de ressources financières.

Il a lancé un appel à la communauté internationale, exhortant les États membres à soutenir le peuple haïtien en apportant une aide directe aux pays contributeurs ou en passant par le fonds fiduciaire des Nations Unies destiné à cette mission.

La situation en Haïti demeure critique, avec plus de 80 % de la capitale, Port-au-Prince, sous le contrôle de gangs criminels qui bloquent également les routes clés du pays.

Le Premier ministre haïtien par intérim, Garry Conille, a déclaré que la lutte contre les gangs est loin d’être gagnée sans une intervention extérieure. Les États-Unis ont récemment annoncé une aide supplémentaire de 160 millions de dollars pour Haïti, portant à 1,3 milliard de dollars le montant total de l’aide américaine depuis 2021.

Le coordonnateur du Conseil de transition haïtien, Edgard Leblanc Fils, a pour sa part affirmé que Haïti a besoin de davantage de personnel et d’équipement pour résoudre ses problèmes de sécurité et permettre la tenue des élections dans le pays. Par ailleurs, des sanctions ont été annoncées à l’encontre de deux Haïtiens impliqués dans les troubles actuels.

 

source: AFP