Le juge Paul Blanc dans le maquis : il estime n’avoir aucune explication à fournir dans le cadre de la saisie d’armes et de munitions à Port-de-Paix…

Paul Blanc, juge de paix de Port-de-Paix...

PORT-de-PAIX, mardi 23 août 2022– Le juge de paix, Paul Blanc qui a dressé les procès-verbaux du constat des armes et de munitions saisies le 1e Juillet dernier au wharf de cette ville a affirmé mardi avoir gagné maquis pour échapper à une arrestation.

Paul Blanc a qualifié de tentative d’enlèvement une invitation du directeur départemental de la police du Nord-Ouest qui voudrait avoir des explications sur le dossier de la saisie des armes et de munitions transportées par le bateau ‘‘Miss Lili One.’’

Intervenant sur radio Caraïbes, Blanc a jugé inappropriée la démarche du chef de la police dans le département, soulignant que la police, auxiliaire de la justice ne peut pas convoquer une autorité judiciaire.

Il a affirmé disposer d’informations laissant croire qu’on allait procéder à son arrestation s’il répondait l’invitation de la police du Nord-Ouest qui pourrait le transférer à Port-au-Prince à l’instar de l’ex-commissaire du gouvernement de Port-de-Paix, Michelet Virgile.

« Nous, en tant que magistrat, nous avons fait notre travail, nous avons produit notre rapport et rédigé les constats légaux. S’ils ont besoin des explications, qu’ils consultent les documents qui sont à leur disposition », a déclaré Paul Blanc.

Blanc a confirmé mardi sur radio Caraïbes ‘‘être dans le monde, mais pas en Haïti.’’

Il a assimilé sa convocation par les autorités policières départementales à une tentative d’enlèvement qui l’a poussé à se mettre à couvert.

Blanc a estimé que la procédure utilisée ne respecte pas l’Etat de droit et n’était pas sure que ses droits seraient garantis.

A part les autres suspects recherchés par la police, Paul Blanc est la seconde personne citée dans le cadre du dossier des armes et munitions saisies le 1e juillet dernier au wharf de Port-de-Paix, après l’ex-directrice de la douane de Port-de-Paix Nadège Rebecca Etienne, à s’enfuir.

A date, au moins deux personnes, ont été incarcérées dans le cadre de cette affaire pour leur rôle dans la libération de deux prévenus, Jonas Georges et Fritz Jean Rélus, qui ont été arrêtés pour implication présumée dans le trafic d’armes et de munitions.

Selon un rapport d’enquête de la DCPJ, l’ex-commissaire du gouvernement de Port-de-paix, Michelet Virgile a révélé que Fritz Haubourg est celui qui, de concert avec le conseiller du Ministre de la Justice, Robinson Pierre-Louis, avaient ordonné la libération des suspects Jonas Georges et Fritz Jean Rélus.