Port-au-Prince, 25 juin 2020- Le ministre de la justice, Lucmane Délille nie toute ramification entre le pouvoir en place et de puissants présumés chefs de gangs de la région métropolitaine qui se sont fédérés sous la bannière du “G-9 en famille et alliés,” dirigé par le redoutable Jimmy Cherizier alias Barbecue.

Lucmane Délille rejette les rapports d’enquête publiés cette semaine par deux  organisations de droits humains, FJKL et le RNDDH, relatifs au fonctionnement des gangs armés dans la région métropolitaine et également des liens étroits qu’ils entretiennent avec le pouvoir.

Il accusen les organisations en question d’attaquer l’Etat, à travers ces rapports accablants, qui établissent les relations privilégiées dont jouissent les chefs de gangs aupres des plus hautes autorités du pays.

Très remonté contre les organisations de défense de droits humains, Lucmane Délille les accusent de s’être toujours opposées à toute action du gouvernement contre les bandits armés qui opèrent en toute impunité dans le pays.

M. Délille qui prend le soin de ne pas traiter les présumés chefs de gangs de terroristes, affirme que ce sont les mêmes organisations qui produisent des rapports sur les gangs qui entretiennent de bonnes relations avec ces derniers.

Selon lui, ces organisations feraient tout pour protéger les chefs de gangs qui endeuillent la population.

La Fondasyon Je Klere (FJKL) et le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), ont rendu publique chacun en début de semaine, un rapport qui fait le lien entre le régime en place et les bandits armés qui contrôlent les quartiers populaires et terrorisent les populations desdits quartiers.

Les deux organisations ont abouti à la même conclusion à savoir, la mise en place du G-9 participe d’une stratégie du pouvoir en place pour se reproduire à travers des élections contrôlées par les bandes armées.

Les rapports d’enquête des deux organisations ont également établi la responsabilité présumée du “commandant” du G-9, Jimmy Cherizier et certains de ses lieutenants dans les massacres de la Saline, de Pont-Rouge, de Tokyo etc.

La FJKL et le RNDDH ont appelé le gouvernement à retirer son soutien aux organisations criminelles et à diligenter une enquête sur les menées de ces structures.