Port-au-Prince, 22 juillet 2020- Le Palais de Justice de Port-au-Prince, situé au bicentenaire ne sera pas délocalisé, selon ce qu’a déclaré le premier ministre Jouthe Joseph ce mercredi lors d’une visite dans la zone. ‘’La question de la délocalisation a été abordée lors de la rencontre avec les acteurs de l’appareil judiciaire, mais l’Etat n’entend pas régler la question de cette manière, a-t-il fait savoir.’’
Depuis pratiquement deux ans le fonctionnement du Palais de Justice est pratiquement paralysé, d’autres institutions publiques installées au bicentenaire ont dû déménager pour raison de sécurité.
Autrefois très fréquentée, devenue zone de non droit depuis que des bandits armés ont pris son contrôle, tout le monde essaie d’éviter au maximum le bicentenaire pour ne pas s’exposer à la violence des gangs.
Par sa visite au Palais de Justice, Jouthe Joseph voulait rassurer le personnel de l’appareil judiciaire de l’engagement de soin gouvernement à rétablir un climat de sécurité au centre-ville de Port-au-Prince en vue de la reprise des activités dans cette zone.
Lors de son passage au Palais de Justice, il a notamment rendu visite à la Cour d’Appel, au Tribunal de Première instance et au Barreau des avocats de Port-au-Prince.
Réagissant aux propos du premier ministre, le bâtonnier de l’ordre des avocats de Port-au-Prince, Me Monferrier Dorval a affirmé que si les autorités ne sont pas capables de rétablir un climat sécuritaire au-bas de la ville pour garantir la reprise effective des activités, il n’aura pas d’autre choix que d’appeler les avocats à arrêter de venir au Palais de Justice.
Plusieurs opérations menées par la police pour déloger des bandits opérant au village de Dieu, ont échoué. Au contraire, les présumés chefs de gangs dont certains sont recherchés par la police leur implication présumée dans des crimes perpétrée dans la région métropolitaine se sont fédéralisés et se sont permis de défiler, lourdement armé en plein jour au cœur de la capitale au vu et au su de tous.